Ce vendredi 11 avril, 150 élèves de CM1 des écoles du Port ont été sensibilisés à la problématique des déchets plastiques, à l’occasion de l’escale du navire de Plastic Odyssey à La Réunion. Plusieurs associations locales de protection de l’environnement ont été invitées à animer des stands et à encadrer un ramassage de déchets sur la jetée nord du Port.
Sous un grand soleil, ce vendredi 11 avril, au grand port maritime de La Réunion, 150 élèves de primaire des écoles du Port ont passé la matinée à s’intéresser à la problématique des déchets abandonnés. À l’occasion de l’escale du navire de l’expédition Plastic Odyssey à La Réunion jusqu’au 12 avril, l’association Plastic Akoz et le Grand Port maritime de La Réunion ont coorganisé cet événement, en ciblant la sensibilisation sur les impacts du plastique en particulier.
Ce matériau, c’est le cheval de bataille des équipes de Plastic Odyssey, qui, depuis 3 ans en partant de Marseille, sillonnent les mers du globe à la recherche des meilleures solutions pour le remplacer ou le recycler. En escale à La Réunion depuis le 5 avril, les journées des équipes de l’expédition s’articulent autour des visites du navire organisées pour les scolaires, mais aussi des ronkozés, projections de films, expositions artistiques ou encore ramassages de déchets.
À l’occasion de cette matinée, plusieurs associations locales de protection de l’environnement et du milieu marin ont fait le déplacement, dont Les Petits Débrouillards, WebCup, Abyss ou encore PropreRéunion. Parmi les informations à retenir pour les enfants, il y a les impacts des déchets sur le milieu naturel, et particulièrement du plastique, qui se dégrade en microparticules. Elisa Boyer, médiatrice scientifique pour Les Petits Débrouillards, explique qu’à La Réunion, le plastique est présent dans 50 % des tortues soignées et touche un million d’oiseaux chaque année. Plus de 2 000 types de plastiques sont également retrouvés dans le corps humain.
PropreRéunion et la lutte contre les déchets abandonnés
Matthias Commins est président et fondateur de l’association PropreRéunion. En prenant les déchets abandonnés comme porte d’entrée sur le sujet de la pollution, l’association organise des opérations de ramassage de déchets auprès des écoles, des entreprises, du grand public et des institutions. À La Réunion, Matthias Commins explique que le premier déchet retrouvé en milieu naturel est le mégot, suivi par les bouteilles en plastique et, enfin, les déchets destinés à l’enfouissement.
« On a plusieurs solutions à disposition pour lutter contre les déchets abandonnés, j’aime bien les appeler les armes de dépollution massive. Par exemple, à l’échelle individuelle, si tout le monde avait sa barquette réutilisable et sa gourde, les poubelles se videraient. Ensuite, quand on a les moyens, cela peut être aussi de privilégier les produits en vrac locaux. Et enfin, les politiques et acteurs économiques ont aussi de multiples leviers d’action. À Rodrigues, par exemple, ils ont interdit les bouteilles en plastique. »
À l’issue de cette journée, 410 kilos de déchets ont été ramassés, dont 90 kg de plastique, 190 kg de verre et 90 kg de canettes. Les déchets plastiques seront récupérés par l’expédition Plastic Odyssey et recyclés grâce aux machines présentes à bord.
Sarah Cortier
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