Un arrêté préfectoral datant du 10 octobre déclare que 77 conteneurs de déchets dangereux sont stockés au Port, dans la zone 18 en dérogation au règlement. C’est un bateau qui arrive d’ici le 25 novembre, qui doit les récupérer et les emmener au Havre pour qu’ils puissent être traités.
C’est la quatrième fois que des conteneurs de déchets dangereux sont stockés dans le port même, en attente de départ. La première fois en avril 2023 puis en novembre, et cette année en avril aussi. Une manœuvre presque habituelle maintenant pour le traitement de nos déchets dit dangereux…
Pour ce faire, la préfecture doit à chaque fois prendre un « arrêté portant dérogation temporaire au règlement local pour le transport et la manutention des marchandises dangereuses dans le Grand Port Maritime de la Réunion ». Ce n’est donc pas anodin, le dernier arrêté date du 10 octobre et autorise le stockage des déchets dangereux jusqu’au 3 décembre. D’ici là, ils doivent être embarqués dans un bateau le 25 novembre pour être acheminer au Havre afin qu’ils soient traités.
Parmi ces déchets, le commandant adjoint du GPMDLR (Grand Port Martime De La Réunion) Pascal Lehuede raconte qu’il y a « des panneaux photovoltaïques, de l’huile moteur usagée ou du plomb ». Il y a aussi dans ces 77 conteneurs, « un ou deux qui contiennent de l’amiante ».
Saturation des installations de transit
Les conteneurs sont stockés dans la zone 18, une zone apparemment conçue pour ce genre d’opérations. Avec l’arrivée du cyclone, les forts vents et la houle, le commandant adjoint précise « les conteneurs ont été mis sur deux hauteurs, conformément à la réglementation portuaire en période cyclonique […] ils se trouvent dans un lieu sécurisé et pas forcément exposé ».
D’après l’arrêté, « les fortes perturbations des chaînes logistiques et maritimes de transport de marchandises conteneurisées ont réduit de façon importante les possibilités d’exportations de déchets dangereux vers la France métropolitaine […] cette crise du trafic a débuté depuis début 2021, et que, La Réunion fait face à une situation de saturation des installations de transit des déchets dangereux, et d’arrêt de certaines collectes de déchets dangereux ».
Visiblement, La Réunion n’est pas en mesure de gérer ces déchets dangereux avec le risque de voir ces derniers s’accumuler à l’avenir, d’arrêté dérogatoire en arrêté dérogatoire.
Etienne Satre
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