[Communiqué de presse]   Les jeunes requins tigres seront marqués et relâchés

Le conseil d’administration du groupe d’intérêt public (GIP) Centre Sécurité Requin (CSR) a approuvé le projet de relâche et marquage des requins tigre juvéniles inférieurs à 2,5m, pêchés dans le cadre du programme réunionnais de pêche de prévention du risque requin.

Porté par le centre depuis 2018, ce programme vise à réduire le risque requin pour les usagers de la mer, tout en limitant les impacts sur l’écosystème réunionnais.

Dans ce cadre, il est prévu:

·         Un prélèvement ciblé des animaux potentiellement dangereux appartenant aux espèces de requin (bouledogue et tigre) présents près de nos côtes, à proximité des zones de pratiques d’activités nautiques exposées à cet aléa.

·         Un suivi scientifique continu qui vise à améliorer son efficience et son ciblage.

Le CSR a également mis en place une base de données des interactions humains-requins qui permet de suivre sur le long terme l’évolution du risque requin à La Réunion.

Il a été constaté que:

·         Depuis 1980, à La Réunion, sur 56 événements recensés de morsure de requin sur un être humain (ou leur équipement individuel), l’espèce de requin impliquée a pu être déterminée dans 42 cas. Il s’agissait de requins appartenant à l’espèce bouledogue dans 27 cas (64%) et à l’espèce tigre dans seulement 5 cas (12 %), et autres espèces 10 cas (24%).

·         Depuis 1980, 100 % des requins tigre impliqués dans une attaque avec morsure à La Réunion ont des tailles supérieures à 2,5 m,

·         Le requin tigre est impliqué dans 3 attaques mortelles (1989, 1996 et 2011) impliquant toutes des requins d’une taille d’au moins 3 m,

·         Depuis 2011, il y a eu 1 seule attaque mortelle par un requin tigre de plus de 3,5m à Etang-Salé,

Dans les programmes de pêche de CAPREQUINS  2 (2014-2016), les requins juvéniles tigre inférieurs à 2,5 m étaient déjà relâchés,

Les requins tigre sont principalement capturés à la côte pendant la nuit et quasiment jamais en journée,

·         Dans le cadre du programme Connaissance de l’écologie et de l’HAbitat de deux espèces de Requins Côtiers sur la côte ouest de La Réunion (CHARC), il a été montré qu’en journée, il y avait une très faible détection des requins tigre proche des côtes,

·         Le Conseil Scientifique d’Experts du GIP CSR composé d’experts sud-africains et australiens, qui gèrent le risque requin depuis des décennies, a approuvé de manière unanime la relâche et le marquage de requins tigre juvéniles,

En Australie, en Afrique du Sud et au Brésil, la relâche des tigres a déjà été expérimentée sans augmenter le risque d’attaques,

Une enquête locale réalisée par le centre révèle que 60% des personnes enquêtées sont défavorables aux prélèvements des requins tigre, sans distinction de taille.

Fort de ces éléments, le CSR a donc décidé de mettre en place un programme de recherche scientifique de relâche et de marquage de requins tigre juvéniles capturés dans le cadre du programme réunionnais de pêche de prévention.  Entre fin 2023 et fin  2024, 20 requins tigre de moins de 2,5m seront marqués et relâchés pour étudier leur comportement après relâche. Les requins tigre juvénile de moins de 2,5m capturés après la fin des opérations de marquage seront systématiquement prélevés en attendant les résultats du programme recherche.

L’objectif est de comprendre si ces requins capturés et relâchés resteront à proximité des côtes, ou s’ils s’engageront dans une migration océanique.

Pour cela, les requins juvéniles tigre, capturés pour cette étude scientifique, auront systématiquement un double marquage, avec d’une part:

–          des marques acoustiques pour détecter leur présence proche des côtes, grâce à un réseau de stations acoustiques permettant la détection en temps réel,

–          et d’autre part des balises satellitaires (GPS) afin de suivre leur mouvement en permanence sur de grandes distances.

Une communication sera réalisée régulièrement par le centre sur les résultats de cette expérimentation.

Un début d’espoir pour les requins tigres ?

Ce jeudi 6 avril, à l’occasion du conseil d’administration du Centre Sécurité Requin (CSR), le relâcher des requins tigres de moins de 2m50 (juvéniles) a enfin été voté.

Grâce en soit rendue à l’Etat, à la Région, et aux communes de Saint-Paul et de Saint-Pierre, notamment. Merci à eux !

Ce projet avait déjà été évoqué il y a plus de deux ans par le sous-préfet de Saint-Paul, lors d’une conférence de presse du CSR le 16 février 2021 (JIR du 17/02/21) :

« La pêche des requins restera la pierre angulaire de la stratégie. « C’est notre arme fatale » glisse [le sous-préfet] Olivier Tainturier. Celle-ci est d’ailleurs amenée à évoluer. La pêche des requins tigres de moins de 2.50 mètres devrait être abandonnée pour concentrer les moyens sur le requin bouledogue, principal responsable des attaques mortelles ».

Sa réalisation a pris du temps, d’autant que l’ancienne mandature régionale, en la personne de sa vice-présidente Y.C., s’était acharnée à le bloquer. Mais nous y sommes désormais.

Certes nous comprenons que pour l’Etat, la sécurité des usagers soit encore la priorité. Mais en la circonstance, l’abattage des requins est devenu parfaitement inutile et nuisible :

  • les conséquences écologiques (pour les populations de requins, les captures accessoires et la Réserve marine) et économiques (pour les pêcheries) des programmes d’abattage n’ont JAMAIS été étudiées. A la Réunion, on tue à l’aveugle !
  • les requins tigres et bouledogues, grands prédateurs apicaux, ont un rôle essentiel dans le maintien des équilibres et de la bonne santé des écosystèmes marins.
  • l’abattage s’exerce à 42% au sein de la Réserve marine de la Réunion, avec une proportion maximale d’espèces « accessoires » capturées (58%) quand les captures de requins ciblés ne représentent que 36% pour le tigre et…..6% pour le bouledogue. 
  • on ne pêche plus, pour ainsi dire, que du requin tigre, quand le bouledogue est quasiment le seul à avoir été impliqué dans les accidents : 93% de tigres tués en 2021 (102 tigres contre 8 bouledogues), proportion montée à 96% en 2022 et 2023 ; un seul accident avec un requin tigre ces 12 dernières années, il y a maintenant 8 ans (en février 2015).
  • aucune valorisation n’est envisageable vu le risque sanitaire (ciguatera) : la commercialisation de la chair de requin est interdite à la Réunion. Les prises sont donc simplement conduites à l’équarrissage et détruites. Un monumental gaspillage…..
  • depuis 2013, un arrêté préfectoral systématiquement reconduit interdit la baignade et le surf – principale activité exposée aux accidents – en dehors des zones protégées. Le dernier en date est l’arrêté n°321 du 7 février 2023. Il appartient à l’Etat de le faire respecter au lieu de tolérer ouvertement le surf dans les zones interdites. Ou alors de revenir à une pratique aux risques et périls des intéressés comme le permet l’article L.2213-23 CGCT, ce qui aurait l’avantage de responsabiliser les imprudents…..
  • des solutions non létales efficaces ont déjà été mises en œuvre (dispositif Vigie Requin Renforcé et équipements de protection individuels EPI pour le surf ; filets de protection pour la baignade).
  • le dernier accident avec un requin remonte à 4 ans en arrière : le 9 mai 2019.

Il n’y a donc plus aucune justification sécuritaire valable à continuer de massacrer des requins tigres dans les eaux réunionnaises !

Ce timide virage – le relâcher des tigres de 2m50 et moins – est par conséquent une excellente chose. Il n’en reste pas moins que la route est encore longue vers une gestion plus rationnelle – moins guidée par l’émotion – de la problématique requin. En effet :

  • 70% des requins tigres tués ces cinq dernières années ont une taille supérieure à 2m50 (données CSR). Cette mesure n’aura donc en fait qu’un impact très limité, surtout médiatique : on va continuer à tuer des centaines de requins tigres pour rien.
  • Détruire tous les spécimens de plus de 2m50 revient à détruire tous les reproducteurs, en particulier les femelles gestantes. 

Qui plus est, chez les requins vivipares comme le tigre, la fécondité des femelles augmente généralement avec l’âge. Pour préserver la population, il vaudrait donc mieux protéger à priori les « vieilles femelles », avenir de l’espèce, que les juvéniles.

  • Détruire tous les spécimens de plus de 2m50 revient aussi à détruire tous les spécimens de grande taille de ce prédateur apical. Avec des conséquences totalement inconnues au niveau des écosystèmes marins, en particulier pour la Réserve marine de la Réunion où se déroulent encore 42% des opérations de pêche.
  • Relâcher uniquement les petits spécimens revient à présupposer que les requins tigres juvéniles ont le même comportement que les adultes, ce qui reste à démontrer chez cette espèce semi-pélagique capable de longues migrations transocéaniques.

Comme le rappellent Niella et al. (2021)* : « il faut noter que peu de morsures ont été attribuées aux requins tigres à la Réunion (Ballas et al. 2017) et qu’aucune morsure n’a été attribuée aux requins tigres < 300 cm de LT (Lagabrielle et al. 2018). [….] Cela implique que l’abattage continu des requins tigres n’améliore pas la protection des baigneurs à La Réunion.»

A minima, il nous aurait donc semblé plus logique de relâcher au moins tous les requins tigres de moins de 3m, soit les 2/3 des spécimens tués (en pure perte) ces 5 dernières années.

Mais il est vrai que la logique et l’émotion ne font pas bon ménage.….

Didier Dérand, Président de VAGUES, Représentant du Collectif « Requins en Danger à la Réunion »

(*) Niella, Y., Wiefels, A., Almeida, U. et al. (2021) – Dynamics of marine predators off an oceanic island and implications for management of a preventative shark fishing program. Marine Biology, 168 (42).

Programme réunionnais de pêche de prévention du risque requin

Relâche et marquage des requins tigre juvéniles capturés

Le conseil d’administration du groupe d’intérêt public (GIP) Centre Sécurité Requin (CSR) a approuvé le projet de relâche et marquage des requins tigre juvéniles inférieurs à 2,5m, pêchés dans le cadre du programme réunionnais de pêche de prévention du risque requin.

Dans ce cadre, il est prévu:

·         Un prélèvement ciblé des animaux potentiellement dangereux appartenant aux espèces de requin (bouledogue et tigre) présents près de nos côtes, à proximité des zones de pratiques d’activités nautiques exposées à cet aléa.

·         Un suivi scientifique continu qui vise à améliorer son efficience et son ciblage.

Le CSR a également mis en place une base de données des interactions humains-requins qui permet de suivre sur le long terme l’évolution du risque requin à La Réunion.

Il a été constaté que:

·         Depuis 1980, à La Réunion, sur 56 événements recensés de morsure de requin sur un être humain (ou leur équipement individuel), l’espèce de requin impliquée a pu être déterminée dans 42 cas. Il s’agissait de requins appartenant à l’espèce bouledogue dans 27 cas (64%) et à l’espèce tigre dans seulement 5 cas (12 %), et autres espèces 10 cas (24%).

·         Depuis 1980, 100 % des requins tigre impliqués dans une attaque avec morsure à La Réunion ont des tailles supérieures à 2,5 m,

·         Le requin tigre est impliqué dans 3 attaques mortelles (1989, 1996 et 2011) impliquant toutes des requins d’une taille d’au moins 3 m,

·         Depuis 2011, il y a eu 1 seule attaque mortelle par un requin tigre de plus de 3,5m à Etang-Salé,

·†††††††† Dans les programmes de pêche de CAPREQUINS  2 (2014-2016), les requins juvéniles tigre inférieurs à 2,5 m étaient déjà relâchés,

·†††††††† Les requins tigre sont principalement capturés à la côte pendant la nuit et quasiment jamais en journée,

·         Dans le cadre du programme Connaissance de l’écologie et de l’HAbitat de deux espèces de Requins Côtiers sur la côte ouest de La Réunion (CHARC), il a été montré qu’en journée, il y avait une très faible détection des requins tigre proche des côtes,

·         Le Conseil Scientifique d’Experts du GIP CSR composé d’experts sud-africains et australiens, qui gèrent le risque requin depuis des décennies, a approuvé de manière unanime la relâche et le marquage de requins tigre juvéniles,

·†††††††† En Australie, en Afrique du Sud et au Brésil, la relâche des tigres a déjà été expérimentée sans augmenter le risque d’attaques,

·†††††††† Une enquête locale réalisée par le centre révèle que 60% des personnes enquêtées sont défavorables aux prélèvements des requins tigre, sans distinction de taille.

Fort de ces éléments, le CSR a donc décidé de mettre en place un programme de recherche scientifique de relâche et de marquage de requins tigre juvéniles capturés dans le cadre du programme réunionnais de pêche de prévention.  Entre fin 2023 et fin  2024, 20 requins tigre de moins de 2,5m seront marqués et relâchés pour étudier leur comportement après relâche. Les requins tigre juvénile de moins de 2,5m capturés après la fin des opérations de marquage seront systématiquement prélevés en attendant les résultats du programme recherche.

L’objectif est de comprendre si ces requins capturés et relâchés resteront à proximité des côtes, ou s’ils s’engageront dans une migration océanique.

Pour cela, les requins juvéniles tigre, capturés pour cette étude scientifique, auront systématiquement un double marquage, avec d’une part:

–          des marques acoustiques pour détecter leur présence proche des côtes, grâce à un réseau de stations acoustiques permettant la détection en temps réel,

–          et d’autre part des balises satellitaires (GPS) afin de suivre leur mouvement en permanence sur de grandes distances.

Une communication sera réalisée régulièrement par le centre sur les résultats de cette expérimentation.

Un début d’espoir pour les requins tigres ?

Ce jeudi 6 avril, à l’occasion du conseil d’administration du Centre Sécurité Requin (CSR), le relâcher des requins tigres de moins de 2m50 (juvéniles) a enfin été voté.

Grâce en soit rendue à l’Etat, à la Région, et aux communes de Saint-Paul et de Saint-Pierre, notamment. Merci à eux !

Ce projet avait déjà été évoqué il y a plus de deux ans par le sous-préfet de Saint-Paul, lors d’une conférence de presse du CSR le 16 février 2021 (JIR du 17/02/21) :

« La pêche des requins restera la pierre angulaire de la stratégie. « C’est notre arme fatale » glisse [le sous-préfet] Olivier Tainturier. Celle-ci est d’ailleurs amenée à évoluer. La pêche des requins tigres de moins de 2.50 mètres devrait être abandonnée pour concentrer les moyens sur le requin bouledogue, principal responsable des attaques mortelles ».

Sa réalisation a pris du temps, d’autant que l’ancienne mandature régionale, en la personne de sa vice-présidente Y.C., s’était acharnée à le bloquer. Mais nous y sommes désormais.

Certes nous comprenons que pour l’Etat, la sécurité des usagers soit encore la priorité. Mais en la circonstance, l’abattage des requins est devenu parfaitement inutile et nuisible :

  • les conséquences écologiques (pour les populations de requins, les captures accessoires et la Réserve marine) et économiques (pour les pêcheries) des programmes d’abattage n’ont JAMAIS été étudiées. A la Réunion, on tue à l’aveugle !
  • les requins tigres et bouledogues, grands prédateurs apicaux, ont un rôle essentiel dans le maintien des équilibres et de la bonne santé des écosystèmes marins.
  • l’abattage s’exerce à 42% au sein de la Réserve marine de la Réunion, avec une proportion maximale d’espèces « accessoires » capturées (58%) quand les captures de requins ciblés ne représentent que 36% pour le tigre et…..6% pour le bouledogue. 
  • on ne pêche plus, pour ainsi dire, que du requin tigre, quand le bouledogue est quasiment le seul à avoir été impliqué dans les accidents : 93% de tigres tués en 2021 (102 tigres contre 8 bouledogues), proportion montée à 96% en 2022 et 2023 ; un seul accident avec un requin tigre ces 12 dernières années, il y a maintenant 8 ans (en février 2015).
  • aucune valorisation n’est envisageable vu le risque sanitaire (ciguatera) : la commercialisation de la chair de requin est interdite à la Réunion. Les prises sont donc simplement conduites à l’équarrissage et détruites. Un monumental gaspillage…..
  • depuis 2013, un arrêté préfectoral systématiquement reconduit interdit la baignade et le surf – principale activité exposée aux accidents – en dehors des zones protégées. Le dernier en date est l’arrêté n°321 du 7 février 2023. Il appartient à l’Etat de le faire respecter au lieu de tolérer ouvertement le surf dans les zones interdites. Ou alors de revenir à une pratique aux risques et périls des intéressés comme le permet l’article L.2213-23 CGCT, ce qui aurait l’avantage de responsabiliser les imprudents…..
  • des solutions non létales efficaces ont déjà été mises en œuvre (dispositif Vigie Requin Renforcé et équipements de protection individuels EPI pour le surf ; filets de protection pour la baignade).
  • le dernier accident avec un requin remonte à 4 ans en arrière : le 9 mai 2019.

Il n’y a donc plus aucune justification sécuritaire valable à continuer de massacrer des requins tigres dans les eaux réunionnaises !

Ce timide virage – le relâcher des tigres de 2m50 et moins – est par conséquent une excellente chose. Il n’en reste pas moins que la route est encore longue vers une gestion plus rationnelle – moins guidée par l’émotion – de la problématique requin. En effet :

  • 70% des requins tigres tués ces cinq dernières années ont une taille supérieure à 2m50 (données CSR). Cette mesure n’aura donc en fait qu’un impact très limité, surtout médiatique : on va continuer à tuer des centaines de requins tigres pour rien.
  • Détruire tous les spécimens de plus de 2m50 revient à détruire tous les reproducteurs, en particulier les femelles gestantes. 

Qui plus est, chez les requins vivipares comme le tigre, la fécondité des femelles augmente généralement avec l’âge. Pour préserver la population, il vaudrait donc mieux protéger à priori les « vieilles femelles », avenir de l’espèce, que les juvéniles.

  • Détruire tous les spécimens de plus de 2m50 revient aussi à détruire tous les spécimens de grande taille de ce prédateur apical. Avec des conséquences totalement inconnues au niveau des écosystèmes marins, en particulier pour la Réserve marine de la Réunion où se déroulent encore 42% des opérations de pêche.
  • Relâcher uniquement les petits spécimens revient à présupposer que les requins tigres juvéniles ont le même comportement que les adultes, ce qui reste à démontrer chez cette espèce semi-pélagique capable de longues migrations transocéaniques.

Comme le rappellent Niella et al. (2021)* : « il faut noter que peu de morsures ont été attribuées aux requins tigres à la Réunion (Ballas et al. 2017) et qu’aucune morsure n’a été attribuée aux requins tigres < 300 cm de LT (Lagabrielle et al. 2018). [….] Cela implique que l’abattage continu des requins tigres n’améliore pas la protection des baigneurs à La Réunion.»

A minima, il nous aurait donc semblé plus logique de relâcher au moins tous les requins tigres de moins de 3m, soit les 2/3 des spécimens tués (en pure perte) ces 5 dernières années.

Mais il est vrai que la logique et l’émotion ne font pas bon ménage.….

Didier Dérand

Président de VAGUES

Représentant du Collectif « Requins en Danger à la Réunion »

(*) Niella, Y., Wiefels, A., Almeida, U. et al. (2021) – Dynamics of marine predators off an oceanic island and implications for management of a preventative shark fishing program. Marine Biology, 168 (42).

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