VU DE PARIS
Promis de longue date par Emmanuel Macron, le monument en hommage aux victimes de l’esclavage devrait voir le jour prochainement dans le jardin des Tuileries, à Paris.
C’est la fin du cycle mémoriel commencé par le Président de la République Emmanuel Macron, il y a plus d’un mois : le gouvernement a organisé une cérémonie ce mardi pour la Journée nationale à la mémoire des victimes de l’esclavage, le 23 mai. Dans les jardins de l’hôtel de Montmorin, rue Oudinot, le Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98) avait organisé un « village » de la mémoire et dressé une scène pour un concert.
Plusieurs fois annoncé – y compris par le président de la République lui-même – autant de fois repoussé ou laissé de côté, le monument en hommage aux victimes de l’esclavage devrait bien voir le jour prochainement dans le Jardin des Tuileries, à côté du Palais du Louvre. « Nous avons créé un comité de pilotage présidé par Serge Romana et moi-même, se félicitait le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco. Je suis en discussions avec Madame la maire de Paris, avec le préfet de Paris, pour trouver le lieu. Le président de la République souhaite que ce mémorial – qui ne sera pas un mémorial esthétique mais historique – soit inauguré pour le 23 mai 2025. Le comité de pilotage se réunira au mois de juin.»
Pour Emmanuel Gordien, président du CM98, c’est une excellente nouvelle. « Nous avons toujours expliqué pourquoi il était indispensable pour la France elle-même – et pas seulement pour les descendants d’esclaves – d’être en phase avec elle-même : ce mémorial national sera un élément majeur de mémoire et de transmission de l’histoire. »
J.S.
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Le député (Nupes) de Guadeloupe Christian Baptiste a interpellé le ministre délégué aux Outre-mer Jean-François Carenco à l’occasion de la séance des questions au gouvernement, ce mardi 23 mai, à l’Assemblée nationale, à Paris. Sa question portait sur les événements de Mai 67, en Guadeloupe, et plus précisément sur une demande d’ouverture totale des archives à l’image de ce qui à été fait pour la Guerre d’Algérie.
« Pouvez-vous nous indiquer les mesures spécifiques que le gouvernement envisage de prendre afin d’étendre cette déclassification totale des archives de même nature, à l’ensemble des territoires d’outre-mer, y compris la Guadeloupe? », a interrogé Christian Baptiste.
« Une commission historique a eu lieu sur cette page douloureuse de l’histoire de la Guadeloupe et de la France, elle a rendu ses conclusions et nous les partageons », lui a répondu le ministre délégué aux Outre-mer, Jean-François Carenco. « Je regrette de ne pas avoir eu votre question sur la déclassification auparavant, je ne peux vous répondre tout de suite. »