Le parc de Casabona, à Saint-Pierre, ne connait plus vraiment l’affluence d’autrefois. D’autant moins qu’en ce samedi d’avant cyclone, le temps y est détestable. Pourtant, en fin d’après-midi, quelque 25 personnes s’y sont donné rendez-vous, dans le vent et sous la pluie, pour fêter un drôle d’anniversaire: celui du début de la mobilisation qui a permis, qu’enfin, les autorités administratives, notamment celles de la mairie de Saint-Pierre, songent à respecter les règlementations en vigueur.
C’était il y a un an jour pour jour. Devant une cinquantaine de militants effarés, en pleine nuit, les tronçonneuses s’étaient mises en action, escortées par la police municipale. Sans prévenir, sans que la zone de chantier ne soit mise en sécurité, en dépit de la loi. Des militants, usagers du site et riverains qui refusaient de voir disparaitre l’un des rares poumons verts de la commune et un lieu de promenade apprécié des Saint-Pierrois. Depuis, sept plaintes ont été déposées au pénal pour mise en danger de la vie d’autrui et, quelques semaines plus tard, des centaines de plantations avaient été réalisées lors d’un week-end de mobilisation.
Trois autres plaintes, des recours au tribunal administratif, ont également été déposées. Deux à titre gracieux, une autre pour abus de pouvoir à l’encontre de la mairie. Aujourd’hui, les militants ne se font pas beaucoup d’illusions sur le sort qui sera réservé à la forêt de Casabona. Mais les travaux sont arrêtés et la mairie s’est enfin décidée à respecter les procédures. Et comme se félicitaient les militants samedi : « C’est déjà une victoire. Que ceux qui font les règlements les appliquent enfin ».
PhN