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[Peinture] Françoise Chadim : «J’aime la couleur !»

UNE PASSION QUI DATE DE L’ENFANCE

Très discrète sur les réseaux sociaux, Françoise Chadim n’en est pas moins une artiste peintre reconnue et passionnée, qui consacre beaucoup de temps à son art.

Dès l’âge de 12 ans, elle était alors en sixième, Françoise Chadim participe aux cours de peinture d’un atelier de préparation Claude Bernard. Elle est la plus jeune parmi quelques ados et surtout des adultes. La passion pour cet art date de cette époque, et sa passion pour la couleur en particulier. Elle est également diplômée en Arts et Décoration (diplôme délivré par l’Education Nationale. « Ce que j’aime avant tout, dit-elle, c’est la couleur et le concept. ». Elle utilise différentes techniques : aquarelle, encre aquarellable, acrylique, pastels, crayons, collages… Pas de technique particulière en fait. Avec ses élèves (ateliers), ce qui compte d’abord, c’est une demande, un concept, la technique vient ensuite.

Deux portraits

D’abord professeure

Françoise Chadim a longtemps exercé comme professeure certifiée en collège et lycée comme prof d’EMT (travaux manuels éducatifs et enseignement ménager). Le métier a peu à peu évolué vers la technologie, ce qui lui plaisait moins. Elle a exercé ce métier jusqu’au départ du couple pour Wallis et Futuna. Ils y sont restés sept ans, c’est là qu’elle s’est alors totalement consacrée à la peinture notamment. Elle a d’ailleurs réalisé trois planches de timbres absolument superbes, toutes éditées par le Territoire, dont elle tire une vraie fierté.

Cours, stages, quelques expositions

Depuis son arrivée sur l’île il y a 22 ans, quelques expositions – « moins aujourd’hui, dit-elle en riant, car je deviens une vieille dame » -, des stages, un prix de l’UDAR (Union des Artistes Réunionnais) pour l’ensemble de son œuvre, et surtout, des cours hebdomadaires notamment à destination des adultes. Dans tous les cas, c’est « en petit groupe de quatre ou cinq personnes maximum, et à la demande », sur un thème précis (animaux, portraits, carnet de voyage, …).

L’artiste est très peu présente sur les réseaux sociaux et sur le net, parce que, explique-t-elle, « je préfère avoir une relation avec les gens, l’idée c’est que je puisse expliquer mon travail. Je travaille au niveau du concept, une idée, une histoire. Mes tableaux racontent une histoire, et j’aime bien que les gens entendent mon histoire. En réalité, il y a le tableau physique et l’histoire que je raconte, le spectateur qui a sa propre histoire et des liens vont se créer entre les deux ».

Œuvres sur le thème de l’arbre

Gros investissement sur le festival Komidi

Françoise Chadim et M. Christine sont responsables de la peinture et de la customisation des décors au festival de théâtre Komidi. Elles se chargent avec leur équipe des différents décors de pièces qui sont demandés par les réalisateurs(trices) et qui sont fabriqués sur place, mais aussi de la décoration du lieu de rendez-vous de la caverne des Hirondelles où chaque soir après les spectacles se retrouvent comédiens, techniciens et bénévoles.

C’est quasiment le travail d’une année, à raison parfois de plusieurs jours par semaine quand approche le festival. « Cette année, je suis partie de la poésie que les gens avaient dans leur tête. On a mis en place un atelier d’écriture à partir des cadavres exquis (technique surréaliste), puis j’ai peint les tableaux à partir des belles poésies produites ». L’idée « on avance » est représentée par un « vélo » qui est un peu le fil rouge des 12 tableaux (imprimés sur bâche pour réutilisation pendant au moins encore une année) exposés à la caverne pendant la durée du festival en grand format (il en existe d’autres en petit format).

Deux des douze tableaux exposés à Komidi

Partager la culture

A la fois dans le cadre des ateliers, des stages, et surtout des ateliers mis en place sur Komidi, Françoise Chadim explique qu’elle « aime bien être avec les autres, partager la culture qui doit être au plus près des gens. Cela a du sens pour moi, ajoute-t-elle. Les gens qui viennent savent parfois peindre mais attendent que je les aide à progresser, d’autres ne savent pas peindre et viennent apprendre, j’accueille tout le monde ». Ca vous tente ?

Dominique Blumberger

A propos de l'auteur

Dominique Blumberger | Reporter citoyen

Ancien enseignant et directeur à la retraite, Dominique Blumberger a rejoint les rangs de Parallèle Sud quelques mois après son lancement. Passionné de musique, gros lecteur, il propose d’ailleurs souvent des avis sur ce qu’il a lu, il affectionne plus particulièrement les portraits et les reportages.

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