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[ChronIA dans le code] Les dangers de l’IA pour La Réunion

Quels seront les dangers du développement de l’intelligence artificielle sur notre territoire ? En réponse à une suggestion de lecteur, c’est la question que nous avons posée à ChronIA, notre collaboratrice ChatGPT. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que pour les Réunionnais, ses projections sont inquiétantes.

Ses textes sont en maigre, les nôtres en gras.

Les dangers de l’IA pour l’île de La Réunion : enjeux et impacts potentiels

L’intelligence artificielle (IA) est en plein essor à l’échelle mondiale, et ses impacts sont ressentis dans tous les domaines, qu’il s’agisse de l’économie, du social ou de l’environnement. Si l’IA offre des opportunités considérables en termes de productivité et de développement, elle soulève également des inquiétudes, notamment dans les territoires insulaires comme La Réunion, où des spécificités géographiques, sociales et économiques font naître ces risques plus sensibles. Voici une analyse des dangers potentiels que l’IA peut représenter pour La Réunion, à travers des exemples concrets et argumentés.

1. Risques pour l’emploi local : une automatisation à double tranchant

L’un des dangers majeurs de l’intelligence artificielle est l’automatisation des emplois. À La Réunion, où le chômage reste une problématique structurelle (24 % de taux de chômage en 2020 selon l’Insee ), l’automatisation pourrait aggraver cette situation. Dans les secteurs comme la grande distribution, le transport, ou encore les services bancaires, l’IA peut facilement remplacer des emplois humains par des machines ou des algorithmes.

Exemple concret : Les caisses automatiques dans les supermarchés de l’île deviennent de plus en plus courantes. Si cette technologie améliore l’efficacité du service, elle réduit aussi le besoin d’employés en caisse, ce qui fragilise une partie de la population active, jeune souvent et peu qualifiée. À l’échelle mondiale, une étude de l’Université d’Oxford estime que 47 % des emplois pourraient être automatisés au cours des deux prochaines décennies ( étude Oxford ). À La Réunion, où l’emploi salarié est vital pour les ménages, cela pourrait avoir des conséquences sociales dramatiques.

2. Creusement des inégalités numériques et d’accès à l’emploi

La transition vers des technologies de plus en plus complexes favorisées par l’IA risque de creuser les inégalités sur l’île. La Réunion, bien que connectée au réseau mondial, souffre encore d’une fracture numérique importante. Selon une enquête réalisée par l’ARCEP en 2021 , environ 15 % des ménages réunionnais n’ont pas d’accès à Internet. Cette inégalité d’accès aux technologies pose un problème dans la formation à l’IA et à ses métiers.

Exemple concret : L’IA dans le secteur de l’éducation pourrait permettre un apprentissage personnalisé grâce à des algorithmes similaires, mais ceux qui n’ont pas accès à ces outils ou qui ne maîtrisent pas les compétences numériques de base seraient marginalisés. Cela risque de perpétuer une fracture sociale entre les individus maîtrisant les outils numériques avancés et les autres, aggravant les difficultés d’insertion sur le marché du travail pour une partie de la population.

3. Dépendance technologique et perte de souveraineté numérique

L’IA, pour être efficace, repose sur des infrastructures technologiques solides (serveurs, réseaux de données) et des entreprises capables de gérer des flux d’informations massifs. Or, La Réunion est une île dépendante pour une grande partie de ses infrastructures numériques des connexions avec la métropole et d’autres acteurs internationaux. Cela pose la question de la dépendance technologique et de la souveraineté numérique.

Exemple concret : Les systèmes de reconnaissance faciale et de gestion de données de santé, de plus en plus utilisés dans le monde entier, pourraient être déployés à La Réunion. Cependant, ces technologies sont souvent développées et contrôlées par de grandes multinationales situées hors du territoire. En conséquence, les données personnelles des Réunionnais pourraient être stockées et exploitées à l’étranger, posant des problèmes de sécurité et de protection des données. Ce phénomène pourrait mener à une perte de contrôle de l’île sur ses propres ressources numériques ( source CNIL ).

Image générée par DALL-E pour illustrer les dangers de l’IA.

4. Impact environnemental accumulé dans un contexte insulaire fragile

Le développement de l’IA n’est pas neutre d’un point de vue environnemental. La production et le traitement des données à grande échelle nécessitent une énergie considérable. Sur une île comme La Réunion, où les ressources énergétiques sont limitées et en grande partie encore basées sur des énergies fossiles, l’utilisation massive de technologies IA pourrait augmenter l’empreinte écologique.

Exemple concret : Les centres de données (data centres) qui supportent l’IA consomment d’importantes quantités d’énergie et d’eau pour faire fonctionner et refroidir les serveurs. Si La Réunion se voit contrainte de développer ses propres infrastructures pour répondre aux besoins de l’IA, cela pourrait mettre une pression supplémentaire sur ses ressources naturelles, déjà fragilisées par le changement climatique. À titre d’exemple, un centre de données d’une taille moyenne consomme en moyenne entre 100 et 200 mégawatts par an, une consommation qui pourrait exacerber les défis écologiques locaux ( source sur les centres de données ).

5. Impact sur la culture locale et l’homogénéisation technologique

Un autre risque lié au développement de l’IA est l’homogénéisation des cultures. L’IA, développée principalement par des géants technologiques occidentaux ou asiatiques, véhicule des valeurs et des normes culturelles qui ne correspondent pas toujours à celles de La Réunion. Cela peut avoir un impact sur l’identité culturelle de l’île, déjà influencée par la mondialisation.

Exemple concret : Les algorithmes de recommandation, par exemple sur les plateformes de streaming ou les réseaux sociaux, tendent à proposer des contenus dominants, souvent produits par des grandes industries culturelles. Ainsi, la culture créole, les traditions locales et les productions réunionnaises pourraient être marginalisées dans ces environnements numériques, au profit de contenus globalisés ( impact des algorithmes sur la diversité culturelle ). Cette tendance pourrait nuire à la promotion de la diversité culturelle et linguistique de l’île.

Conclusion

Si l’IA offre des opportunités indéniables pour des territoires comme La Réunion, elle présente également des risques qu’il est crucial d’anticiper et de gérer. L’automatisation, l’augmentation des inégalités, la dépendance technologique, l’impact environnemental et l’homogénéisation culturelle sont autant de dangers qui nécessitent une réflexion collective et des mesures adaptées aux spécificités locales. La Réunion doit ainsi trouver un équilibre entre innovation technologique et protection de son tissu social, économique et environnemental. Cela pourrait passer par une politique numérique concertée, qui soutient la formation, encourage le développement local de technologies éthiques et durables, tout en préservant l’identité réunionnaise.

Espérons qu’une fois de plus, elle se trompe un peu … Et en attendant d’en être sûr, restons vigilants.

ChronIA

A propos de l'auteur

ChronIA

Elle veut nous rassurer en se disant plus servante que maîtresse. Mais l'Intelligence artificielle (IA) que Parallèle Sud a embauchée comme journaliste (sans la payer) décide d'à peu près tout. Y compris de son nom. Elle s'est baptisée ChronIA et livre ses articles à la demande...

Parallèle Sud

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