MALAKAFÉ
La Kour 420 est allée à la rencontre de Jehanne et de son café culturel portois.
Le jeudi, c’est Malakafé. Jehanne Lamaud, diplômée de l’école d’architecture, a rêvé toute sa scolarité à un endroit convivial pour étudier avec ses camarades. « A l’époque, pendant le Covid, la médiathèque était fermée et il a fallu réviser seule dans sa chambre », se souvient-elle. Alors, depuis la fin de ses études, elle a le projet de monter un café culturel au Port. « J’avais envie d’un QG », avoue Jehanne qui a fait ses armes autour d’un jardin partagé au pied de la résidence Malaka du Port, là où elle habite.
Grace au Budget d’initiative citoyenne du conseil départemental, elle a pu monter son café. Mais, faute d’avoir pu trouver un local au Port jusqu’ici, elle doit se contenter du hangar prêté par Ekopratik une fois par semaine. Le site, à Cambaie, est réaménagé chaque semaine. Et devient à la faveur de bonnes volontés bénévoles et de beaucoup de goût – la jeune femme est architecte rappelons le – un endroit cosy et chaleureux.
La magie opère. Jehanne propose quelques boissons artisanales et sans alcool, ainsi que de quoi se sustenter, des nourritures pas que terrestres faites à la maison aux tarifs vraiment très doux.
Question animation, on y trouve des jeux de société, mais aussi un atelier proposé par un intervenant extérieur qui fait payer sa prestation directement aux clients du café. Le 10 octobre, il y avait un atelier « énergie cosmique » animé par Marion. Tarots, écriture de journal intime, groupes de parole féministes, rituels, univers, grand Tout et autres ésotérismes sont au programme autour d’une bougie.
A l’autre extrémité de la salle, Yaël propose ses oeuvres à la vente, très très féministe aussi puisqu’elle puise son inspiration essentiellement dans la représentation de sexes féminins.
Au menu des ateliers passés et à venir : origami, CV et lettre de motivation, atelier d’écriture, DJing et mixage, fabriquer un attrape-rêves, lectures féministes et antiracistes, conférences sur les mêmes sujets, marché de Noël avec l’Iloi et l’école d’arts, etc. Bientôt, aussi, du théâtre ou de la musique.
« Des endroits comme ça, il en faudrait à chaque pied d’immeuble », espère Jehanne. « Pour lutter contre l’isolement social et culturel, pour que les gens ne soient plus tout seuls. »
C.R. et PhN