Trois questions essentielles au président Emmanuel Macron à l’occasion de sa visite à LA RÉUNION le 22 AVRIL 2025 JOURNÉE MONDIALE DE LA TERRE.

Monsieur Emmanuel MACRON,
Président de la République française,

Sous couvert :

– de Monsieur Rodrigue FURCY son chef de cabinet,

– de Monsieur Patrice LATRON préfet de LA RÉUNION,

– de Monsieur Jacques PARODI directeur de la DAAF RÉUNION.

▶︎ QUESTION 1.

Monsieur le président,

Allez-vous faire écho à un des messages très forts du pape François :

« Le RESPECT partout sur la planète – en commençant, ici et maintenant, à MAYOTTE et à LA RÉUNION – du DROIT HUMAIN À UNE ALIMENTATION LOCALE, SAINE, SÛRE ET DURABLE » (ce qui était votre préoccupation majeure en juillet 2017 lors du lancement des États Généraux de l’ALIMentation) conformément aux engagements pris par toutes les Nations dans le cadre de l’ONU depuis 1948 ?

▶︎ QUESTION 2.

Monsieur le président, 
Pouvez-vous profiter de votre présence sur l’ile pour répondre à la question simple et légitime que nous vous avons déjà posée le 7 août 2024 pour laquelle, sur votre demande, votre directeur de cabinet monsieur Rodrigue Furcy nous a dirigés vers votre ministre de « l’agriculture et la souveraineté alimentaire » qui, malgré plusieurs relances, ne nous l’a toujours pas fait connaître :

« Quelle est la définition officielle de la souveraineté alimentaire » ?

avec si possible, sa traduction réunionnaise en rapport avec les statistiques suivantes constituant des chiffres à évoquer, après celui de 7 MILLIARDS D’EUROS représentant le différentiel gigantesque, destructeur d’emplois et d’activités agroalimentaires, entre le montant des IMPORTATIONS (7,400 Milliards d’euros) et celui des EXPORTATIONS (0,400 Milliard d’euros) en rappelant que ce phénomène destructeur n’a fait que s’accentuer depuis « les années terribles 1942-43 » où LA RÉUNION ne comptait que 220 000 habitants pour 70 000 hectares de terres agricoles (à rapprocher des 880 000 habitants actuels avec plus que 38 000 hectares de SAU seulement).

Statistiques significatives :

Si comme vous l’annoncez, monsieur le président, il y a un taux de couverture alimentaire d’environ 70 % sur l’île, précisons bien que cela ne concerne que « les fruits et légumes frais », ce qui ne représente que 20 % de la consommation alimentaire globale annuelle de l’île, soit 115 à 120 000 tonnes sur les 700 000 tonnes d’aliments consommés chaque année par les 880 000 Réunionnais (20% selon le chiffrage d’OASIS RÉUNION très proche de celui de 23% évalué par l’ADEME dans son Rapport de 2023).

De surcroît, le taux de dépendance aux importations alimentaires atteint même environ 95 % si on tient compte du fait que le modèle agro-pétro–chimique dominant importe tous ses engrais chimiques, ses pesticides, une grande partie de ses semences et de la nourriture pour le bétail à base de céréales et protéines végétales telles que le soja transgénique en provenance du Brésil et des USA.

▶︎ QUESTION 3.

Monsieur le président,
Du fait d’une telle situation d’insécurité alimentaire, doublée d’un manque notoire de qualité nutritionnelle (alimentation trop carnée et trop ultratransformée), seriez-vous favorable, via la DAAF RÉUNION, à la tenue d’ÉGRAALIM « Etats Généraux Réunionnais de l’Agriculture et de l’ALIMentation durables et résilientes » proposée par notre collectif citoyen OASIS RÉUNION qui compte près de 44 000 signataires de son manifeste en faveur d’un changement global de modèle agricole vers une agriculture 100 % locale, biologique et paysanne à l’horizon 2030 (déjà environ 660 opérateurs en AB certifiée sur l’île) ?

Ces ÉGRAALIM, caractérisés par une forte présence citoyenne, pourraient être inclus dans le projet d’ « États généraux de la Canne et de l’Agriculture » annoncé par le président de la Chambre d’Agriculture de LA RÉUNION, en complément :

– d’autre part, au projet fortement valorisant pour la canne « ASKA BIO » Association SUC KANN BIO Ile de LA RÉUNION présenté au Salon International de l’Agriculture en 2020)

– d’autre part, à la Trajectoire Outre-Mer 5.0 lancée par le gouvernement en avril 2019 et adoptée aussitôt par le Plan AgriPéi 2030.

Ce changement de modèle agricole constituerait une piste très substantielle d’économies budgétaires actuellement recherchées pour 40 milliards d’euros par la simple réduction des « coûts cachés » de l’agriculture dominante estimés par la FAO dans son Rapport 2023/2024, et par des directeurs de recherche du CNRS, de l’INRAE, et de l’INSERM, au montant colossal de un euro de coût caché pour un euro de nourriture produite

 !

Nous aurions ainsi la possibilité de faire d’une pierre trois coups :

– Respect de la biodiversité cultivée comme endémique et de l’environnement (air, eau, fertilité des sols).

– Respect de la qualité et de la sécurité alimentaires ainsi que de la santé publique (très diminuée sur l’île).

– Respect des fonds publics / résorption des déficits / financement de la Transition agroécologique.

MESSAGE DE CITOYENS-CITOYENNES À D’AUTRES CITOYENS-CITOYENNES :
MERCI à toutes les personnes issues de la presse et des institutions de relayer ces questions « primordiales car vitales ».Et MERCI à vous, monsieur le président de la république, de bien vouloir y répondre en cette journée du 22 AVRIL qui est – rappelons le –  la JOURNÉE MONDIALE DE LA TERRE (Terre substrat & Terre planète).
CONTACTPar courriel :
Par téléphone :
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Yvette DUCHEMANN 06 92 38 53 91     
Patrice PAYET   06 92 61 94 88

Pour le Collectif citoyen Oasis Réunion :

Yvette DUCHEMANN –  Patrice PAYET – Marie-Claire DUCHEMANN VIZIER – Stéphane LE DUFF –  Michel LE GOURRIEREC – Anaïs ANTHOINE-MILHOMME – David NARAYANIN – Isabelle PAYET – Thomas MÉTRO – Corinne DOUBLAT – Bernard ASTRUC.

LA RÉUNION, le 22 AVRIL 2025.

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« Il est possible de nourrir « sainement » et « durablement » La Réunion en se passant des pesticides et des engrais de synthèse. On préserve ainsi les ressources en eau et la biodiversité, tout en émettant moins de gaz à effet de serre. »
Gilles Billen, directeur de recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)

Lire la synthèse de l’article « L’autosuffisance alimentaire est-elle possible à La Réunion ? » ici.

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