Nous avions découvert que, malgré les promesses d’Huguette Bello de poursuivre le chantier de la NRL en « tout viaduc », la Région continuait à agir en justice pour autoriser l’exploitation de la Carrière de Bois-Blanc. A priori la collectivité va se désister en demandant au cabinet d’avocats chargé de ce dossier de ne pas déposer de nouveau mémoire avant l’audience en cour administrative d’appel de Bordeaux.
En fouillant un peu dans les papiers de la Région Réunion, nous avons trouvé que le contribuable réunionnais a sacrément mis la main à la poche pour payer les frais de justice de l’ancienne mandature. D’après une liste non-exhaustive, 400 000€ ont été dépensés pour défendre des agents et des élus.
Cela s’entend quand il s’agit de 21 000€ de « protection fonctionnelle » pour des agents victimes d’agression dans le cadre de leur travail. A la limite, on peut entendre que cette protection soit accordée lorsque des élus et fonctionnaires doivent se défendre de diverses accusations : 185 000 € pour les procédures pénales ouvertes concernant les marchés de la NRL (dont 89 380,64€ pour le seul ex-président Robert)
En revanche, ça commence à pouaker plus fort quand il s’agit juste de défendre l’honneur d’élus et agents attaqués. Passons sur les 5 000€ pour défendre une fonctionnaire dont la photo a basculé du site de la Région à celui de Badoo. Mais 149 116,56€ pour des actions en diffamation du fait de propos rapportés par Imaz Press, Freedom ou sur des pages Facebook ! Ça fait cher la réputation de Didier Robert (118 981€) et madame (14 015€). La Région a même payé 27 670€ pour se porter au secours d’un agent qui, dans le cadre de son engagement politique à Saint-Pierre, avait été attaqué par Michel Fontaine pour diffamation…
Fantomas à la Pyramide
À ce qui paraît, l’ancienne majorité régionale aurait laissé des cadavres dans les placards de la Pyramide inversée. Sans doute… Il apparaît aussi que la nouvelle équipe, accusée de faire le ménage dans les contrats selon le Journal de l’Ile de ce mercredi 20 avril, n’a pas passé le balai dans les locaux. Le signe le plus marquant tient dans le présentoir de la salle d’attente du quatrième étage où se réunit la commission permanente. On peut encore y lire les derniers exemplaires du « journal de la Région Réunion » édité sous l’ère précédente. Les éditos de Didier Robert y évoquent « une situation financière saine », l’exemplarité du chantier de la NRL ou encore « l’impasse » et les « préjudices lourds » du défunt tram-train… En revanche aucune publication ne signale les actions de la nouvelle majorité arrivée il y a près de 10 mois. Comme si le temps s’était arrêté et que le fantôme d’Objectif Réunion menaçait à tout moment de surgir de l’ascenseur…
Triste vie de ministre
C’est pas marrant la vie de Premier ministre sous l’ère Macron. Comme en témoigne la triste aventure qu’a vécue Jean Castex, dimanche, jour d’élection. Le pauvre homme, domicilié dans les Pyrénées Atlantiques et dont le boulot se situe à Paris un peu plus de 800 km au nord, s’est vu contraint de prendre l’avion pour rejoindre son bureau de vote. Pour son devoir civique, il a embarqué à bord d’un Falcon privé payé quelque 10 000 euros de nos impôts, dépensé quatre tonnes de CO2, tout ça pour n’avoir trouvé quiconque à qui donner sa procuration. Pas d’amis, renié par sa famille, devenu un paria, on ne s’explique pas autrement de telles dépenses.
Cet homme aime décidément beaucoup l’avion
Jean Castex, Premier ministre et militant de la République en Marche, aime décidément beaucoup prendre l’avion. Hier jeudi, il est arrivé de Paris, pour distribuer quelques tracts le temps d’une journée, nous apprend la presse. D’accord, il y a peu de militants LaREM sur notre île pour faire ce boulot, mais ça fait tout de même cher de l’électeur supplémentaire. Peut-être même n’en aura-t-il convaincu aucun.