La série de conférences-spectacles de l’Incyclopédie du continent réunionnais se termine. Le coup de sifflet final retentira à Lespas de Saint-Paul le mercredi 14 mai à 18H30 à moins qu’il n’y ait des prolongations dans les médiathèques. Ce spectacle sur les heures de gloire de La Réunion affiche déjà complet.
Née de l’imagination d’Emmanuel Kamboo, designer graphique et scénographe d’exposition, l’Incyclopédie du continent réunionnais met en scène l’âge d’or de l’île. Car avant d’être un confetti difficilement repérable sur les cartes, La Réunion s’étendait sur une grande partie de l’océan réunionnais (actuel océan Indien).
Dans ce passé pas si lointain, on pouvait trouver des rhinocéros dans le sultanat de Vincendo, des chiens de traîneau au piton des Neiges ou encore des dromadaires à la plaine des Sables. Mais 1946 a changé la donne. Avec la Départementalisation, La Réunion connait alors le grand rétrécissement.
La « vraie vérité »
En 2017, Damien Vaisse, le directeur des Archives départementales, donne carte blanche à Emmanuel Kamboo pour une exposition sur l’Incyclopédie du continent réunionnais. C’est donc dans ce lieu où l’on vient compiler des informations pour écrire l’histoire, que cette fiction a été présentée comme un travail sérieux.
Le garant de cette histoire, Charles Panon de Cimendef est un personnage haut en couleur, campé par Sergio Grondin. Cette année, les deux compères ont décidé de relancer une tournée de conférences pour faire connaître la « vraie » vérité sur La Réunion d’avant 1946.
Un catalogue est à retrouver à la fin de chaque représentation pour prendre toute la mesure du continent disparu. Un site internet existe également pour se documenter sur La Réunion d’avant le grand rétrécissement : www.incyclopedie.re
La morale de cette histoire ? « Il s’agit d’une fable pour les gens qui aiment écouter les fables », souligne Emmanuel Kamboo. Il ne reste plus à chacun que de se faire son avis sur ce monde onirique décrit sur le ton de l’humour.
Retrouvez en audio, une interview de Sergio Grondin, à moins que ce ne soit celle de Charles Panon de Cimendef.
Evelyne d’Evyrock
(Contribution bénévole)
Photos : Sébastien Marchal
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