Mercredi dernier, à côté de la stèle commémorative « Parcelles d’enfance » à Saint-Paul, Karine Lebon et François Ruffin ont rencontré des victimes arrachées à leur famille. Après le retrait de l’ordre du jour de la proposition de loi, Karine Lebon a souhaité partager avec le député de la Somme François Ruffin, cette page sombre de notre histoire.
« Je viendrai par des interventions médiatiques, ou à l’assemblée, appuyer tout cela ». Ce sont les mots de François Ruffin après une heure d’échange avec des survivants déplacés de La Réunion vers la métropole entre 1962 et 1984. La proposition de loi en mai dernier avait été rejetée de l’ordre du jour. En déplacement sur l’île, François Ruffin a répondu à l’appel de la députée réunionnaise Karine Lebon pour mieux comprendre les victimes, leurs histoires et le besoin de reconnaissance. « Pour que cette proposition de loi soit adoptée, il nous faut convaincre nos collègues […] pour qu’ils se rendent compte que ce n’est pas une proposition de loi comme une autre » explique Karine Lebon. Face au dernier rejet de la proposition de loi, il est nécessaire qu’un maximum de députés la soutienne pour qu’elle ne passe pas de nouveau à la trappe.
Pour rappel, « la proposition de loi prévoit surtout d’établir une indemnisation financière pour les enfants de la Creuse, […] ainsi qu’une commission de reconnaissance des ex-mineurs de la Creuse. Il nous manque également une journée d’hommage et, une maison d’accueil et de la protection d’enfance que nous voulons implanter dans la Creuse » détaille la députée réunionnaise. La proposition de loi est à consulter sur le site de l’assemblée nationale.
Etienne Satre
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