Durant tout un week-end, dans la salle du Zinzin, à Grands-Bois, les artistes du label Kanyar Deluxe se sont produits sur scène. L’occasion pour le label de faire connaître sa démarche et de présenter ses artistes. Parallèle Sud s’est rendu vendredi 8 août à l’une des soirées de lancement.
Nous sommes le vendredi 8 août, dans la salle du Zinzin, à Grands-Bois. La scène est prête, et les portes s’ouvrent pour accueillir les 150 personnes venues assister à la soirée. Durant tout un week-end, à l’occasion de son lancement officiel, le label musical Kanyar Deluxe présente ses artistes. Ce vendredi, ce sont Bioz, GRiSE, Luna Umbra, Maya Kamaty et la troupe de danseurs In Motion Crew qui ouvrent le bal. Le samedi et le dimanche, Sskyron, DJ Dan, GRiSE, Luna Umbra, ainsi que Ziskakan et Anny Grondin ont également présenté ou représenté leur art sur la scène du Zinzin. Au programme : atelier de voguing, musique, contes et DJ set, proposés par les « kanyars de luxe ».
Valoriser les cultures créoles
Créé et géré en partie par Maya Kamaty depuis 2021, le label est né d’une volonté de valoriser les cultures créoles dans leur diversité. Une vision partagée par les artistes qui ont rejoint le projet, et appuyée par un message fort : oser faire la musique que l’on aime, peu importe sa couleur de peau, son genre ou ses origines. « Le dernier son que j’ai fait parle de métissage et de ma place, chez moi, en tant que métisse zorey et réunionnaise. J’aime l’idée de me sentir bien, en étant un peu n’importe qui ici. L’idée reste la même : je suis réunionnaise, j’aime ce que je fais et j’aime partager », confie la chanteuse Bioz.
« Parfois, quand on fait un truc qui sonne très international, on va tout de suite entendre : “Pour qui il se prend, en tant que créole ? Il n’est pas américain, pas zorey.” Alors qu’en fait, en tant que créoles, on est dans une sphère musicale. On a le maloya, qui a un rythme hyper compliqué. Tous les styles musicaux internationaux, on les entend d’une autre manière : du jazz, de la pop, du hip-hop… On les entend en étant consommateurs de maloya. Nous, en tant qu’artistes, on va débloquer autre chose. Qu’on fasse du hip-hop, de l’électro ou du maloya, il y a quelque chose d’hyper précieux, d’hyper riche dans ce que l’on fait », ajoute Sskyron.
Pour en savoir plus, écoutez regardez la suite du reportage, disponible en intégralité sur YouTube.
Réalisation : Sarah Cortier
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