Réalité économique oblige, Parallèle Sud lance à partir du 6 octobre des formules d’abonnement pour pouvoir continuer à enquêter sans dépendre de qui que ce soit.
On est bien là ? Nous avons réussi à faire vivre depuis quatre ans un média associatif indépendant, c’est-à-dire n’obéissant qu’au regard professionnel et engagé des journalistes qui le composent.
Oui, c’est super d’y avoir cru avec nous alors que la presse en général se casse la gueule entre réductions d’effectifs, liquidations, dérives droitières de patrons influents… Sans parler de la perte de confiance des lecteurs dans une surabondance de buzz, de peur et de spectacle tournant en boucle sur les réseaux.
Pour continuer à tracer son chemin de traverse dans ce paysage médiatique, Parallèle Sud va devenir en partie payant.
Pourquoi et comment ? On vous explique tout.
Pourquoi
Idéalistes à nos débuts, on a voulu vivre des dons d’une communauté de supporters d’un journalisme libre et indépendant. Comme Mediapart, comme Reporterre… C’est vivifiant de sentir cet élan mais son ampleur plafonne alors que pour remplir notre mission d’information il faut faire vivre une rédaction : 5 journalistes aujourd’hui qui, comme tout le monde, payent pour se loger, manger, boire, etc.
Volontaristes, pour sortir du bénévolat, nous avons mené des actions d’éducation aux médias et à l’information (EMI) auprès de jeunes et moins jeunes. Ça correspond à nos aspirations à défendre la noblesse du journalisme et la liberté d’expression. Ces actions, financées par les politiques publiques, nous ont permis de nous salarier progressivement.
Réalistes, nous avons compris que, pour atteindre un plus large lectorat, il fallait étoffer l’équipe et adopter un modèle économique mobilisant toutes les recettes des médias traditionnels. On ne réinvente pas le monde. Au-delà des dons et des aides à la pluralité de la presse, nous vendons des espaces de communication aux collectivités et autres organismes publics ou relevant de l’économie solidaire. Mais pas de pubs commerciales invasives.
Notre indépendance journalistique s’appuie donc sur la diversité de nos recettes. Plus la part des lecteurs est importante, plus nous sommes forts. Tous ensemble !
Ces derniers mois, nous avons révélé l’existence de crânes d’esclaves réunionnais dans les réserves du Musée de l’Homme à Paris, nous avons enquêté sur la montée de l’extrême-droite à La Réunion, la culture et l’économie du zamal, nous avons donné la parole à l’artiste Sika Rlion, l’écologiste Aurélie Dubard-Grondin, des féministes, des militants culturels, mais aussi des élus de tous bords, preuve de notre ouverture d’esprit.
Nous voulons continuer à enquêter sans dépendre de qui que ce soit. Chaque enquête nous demande plusieurs jours de terrain, de vérifications et de mise en perspective. C’est ce travail en profondeur qui justifie l’abonnement.
Comment
Ce qui restera gratuit : les vidéos, les podcasts, les brèves d’actualité, les contributions bénévoles, les courriers de la libre expression… et les premiers paragraphes de nos reportages.
Ce qui deviendra payant : nos reportages dans leur intégralité.
Nous proposerons trois formules que vous pourrez tester, sans engagement, avec un premier mois de gratuité :
La formule « standard » à 5€ par mois pour une cinquantaine d’articles complets.
La formule « soutien libre » à 10€ par mois ou plus à destination des supporters affirmés qui veulent nous rejoindre dans cette mission, pour une cinquantaine d’articles complets et quelques « plus » comme la newsletter des coulisses du journal, l’invitation à une rencontre annuelle, la possibilité de proposer des sujets, etc.
La formule « accessibilité » à 2€ par mois à destination des personnes au chômage ou relevant des minima sociaux, pour toujours une cinquantaine d’articles complets.
Être abonné à Parallèle Sud, ce n’est pas seulement lire nos articles, c’est rejoindre une communauté qui défend l’info indépendante à La Réunion qui pour l’instant se limite au Tangue et à nous.
A noter que demeure également la possibilité de faire un don défiscalisable qui permet d’orienter vos impôts vers une presse libre plutôt que pour acheter des canons. Cette possibilité vous est offerte grâce à notre adhésion à « J’aime l’info », association loi 1901 reconnue d’intérêt général.
Alors aidez-nous à atteindre un premier objectif de 500 abonnés d’ici un an, ce qui nous permettra de faire passer la part des contributions financières de nos lecteurs de 5% à 20% de nos recettes et, ainsi, de financer l’équivalent d’un poste de journaliste à temps plein.
Nous publierons chaque année un bilan financier simplifié pour que chacun voie comment les abonnements soutiennent l’indépendance du journal.
Le passage au payant dans un océan d’informations gratuites nous oblige à vous livrer chaque jour un regard original et critique sur la société avec des articles que vous ne trouverez pas ailleurs. Si vous nous lisez chaque semaine, abonnez-vous : c’est vous qui rendez ce média possible.
L’équipe de Parallèle Sud
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