Du 11 au 14 septembre, 200 professionnels ont été invités à représenter leur savoir-faire au salon « Nou lé Local », au parc Expobat à Saint-Paul. Parallèle Sud s’est rendu à la première journée du salon et vous en fait un récapitulatif.
Environ 200 exposants étaient présents durant ces quatre jours, au parc Expobat. Leur point commun est simple : ils représentent le savoir-faire réunionnais dans de multiples domaines : artisanat, industrie, agriculture, etc. Pour l’Adir et le média Territoires, structures organisatrices de l’événement, l’objectif était de créer une vitrine de ce que « La Réunion a de meilleur ».
Les visiteurs ont pu déambuler à travers les différents pavillons du salon. Parmi eux : « Agricole et Canne », « Énergie, écologie industrielle », ou encore « Industrie agroalimentaire ». Des professionnels de la formation, de l’artisanat, du bâtiment ou de la restauration étaient également présents. Parallèle Sud a rencontré trois de ces exposants.
Une vitrine pour l’artisanat Péï
Luisa est couturière et vend des objets pour enfants de 0 à 6 ans. Sur son stand, on trouve des bavoirs, des trousses, des tables à langer, des sacs à dos. Elle gère toute son activité seule et est fière de dire que tout est fait à La Réunion. Fille de parents couturiers, le savoir-faire s’est transmis d’une génération. Depuis 2014, elle vend ses créations sur le marché de l’Hermitage tous les vendredis. « Franchement, quand on réfléchit, il n’y a pas grand-chose qui vient de La Réunion, surtout quand on cherche quelque chose qui sort de l’ordinaire. Par exemple, une petite couverture avec un paille-en-queue : si on ne l’invente pas localement, on ne le trouve pas. » Cela lui coûte plus cher de produire sur le territoire que d’importer les matières premières, bien sûr, mais elle parvient à trouver sa clientèle.
« Pour faire vivre les artisans de La Réunion, les gens osent quand même acheter un peu plus cher que les produits fabriqués industriellement. » Tous ses produits sont également labellisés Oeko-Tex, label français déterminant l’innocuité des textiles, mais pour cette procédure, les échantillons doivent être envoyés en Hexagone. Luisa espère pouvoir ouvrir un magasin pour vendre ses produits, mais ce n’est pas pour tout de suite.
L’industrie réunionnaise est de la partie
Julie Cozo est directrice marketing et communication pour le groupe Réunimer, créé pour valoriser la production locale. Jeudi, elle représentait la marque « Le Pêcheur créole ». Sur le stand, des produits transformés à base de poisson frais étaient proposés à la dégustation, dont certains sortent des sentiers battus : morceaux de marlin frais marinés, saucisses de poisson, etc. Sur le territoire, Réunimer représente 269 emplois. « On est le leader de la pêche fraîche aujourd’hui à La Réunion. On a nos propres bateaux, on en a 17 qui font uniquement de la pêche à la ligne. Nos bateaux peuvent aller à plus de 20 miles des côtes, jusqu’au niveau des eaux de Madagascar, mais on reste dans la zone économique française », ajoute Julie Cozo.
Geoffroy Leduc est guide du patrimoine pour Les Aventuriers. Ce jour-là, il intervenait sous les couleurs du Syndicat du sucre, qui vise à représenter la filière dans son entièreté, avec toutes les étapes de transformation. Les stands de l’Atelier d’Alexandra, de Rivière du Mât et d’Albioma étaient ainsi regroupés. « La Réunion est le premier producteur européen de sucre de canne. Elle produit 80 % du sucre européen. » Sur le stand de l’Atelier d’Alexandra, qui propose une gamme de sucres péi, on trouve des sucres aromatisés au combava, à la coco, à la vanille ou au gingembre. Dans les sucres spéciaux conditionnés par la boutique artisanale, il y a aussi le sucre roux intense ou un mélange de sucres péi introuvables en grande surface.
Après avoir fait le déplacement, les exposants espèrent avant tout gagner en visibilité, rappelle Geoffroy Leduc. « L’idée, c’est de montrer que la filière sucre à La Réunion existe, qu’elle a des produits de qualité et un véritable savoir-faire. Et si on peut vendre quelques sachets de sucre pour l’Atelier Alexandra, on sera très contents. »
Sarah Cortier
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