A quelques heures d’une potentielle interception par l’armée israélienne, le docteur Haffaf prend la parole pour partager les derniers instants à bord de la Global Sumud Flotilla et inviter les citoyens à se mobiliser pour les soutenir.
« À l’approche de l’interception, il n’y a pas de questionnement (…) il n’y a aucun délit de fuite. Nous sommes toutes voiles gonflées dehors. » Ce sont les mots du docteur Haffaf, à bord du Jeannot 3, ce lundi matin, alors qu’il annonçait l’imminence d’une interception par les autorités israéliennes.
Un voyage semé d’embûches
Depuis une semaine, la flottille a dû affronter de nombreux obstacles. Des attaques de drones ont endommagé cinq navires, le Family a été immobilisé par une panne technique et, hier encore, un bateau a coulé à la suite d’une avarie. Malgré ces épreuves, les 45 navires restants poursuivent leur route, contre vents et marées. Demain, selon les informations partagées par les équipages, l’armada pacifique devra faire face à l’armée israélienne et être interceptée à environ 180 kilomètres des côtes de Gaza soit en pleine eaux internationales.
À l’approche de l’interception, il n’y a pas de questionnement (…) il n’y a aucun délit de fuite. Nous sommes toutes voiles gonflées dehors.
Avec l’arrivée d’un huitième passager, la vie suit son cours. « Il n’y a pas de modification de notre quotidien, les consignes de sécurité ont déjà été répétées », assure le docteur Haffaf. Seule évolution dans le scénario initial : en cas d’interception, les passagers ne seraient plus retenus sur leurs bateaux respectifs, mais directement transférés sur un navire de guerre israélien, avant un possible passage en détention puis une expulsion vers leur pays d’origine.
Une mobilisation sur plusieurs fronts
À terre, les membres du collectif Waves of Freedom s’activent pour préparer l’accompagnement juridique des participants en cas d’arrestation. Un navire militaire turc vient d’être repéré, rejoignant deux bâtiments espagnol et italien. Côté français, aucune mesure spécifique n’est envisagée, hormis l’assistance consulaire ordinaire accordée à tout ressortissant à l’étranger.
« Agir à la place de ceux qui nous gouvernent »
À quelques heures d’une probable fin de voyage, le docteur Haffaf rappelle que les membres de la flottille ont voulu « prouver que l’on peut agir, faire bouger les lignes à la place de ceux qui nous gouvernent ». Pour lui, ce combat est double : la fin du génocide à Gaza et la défense du droit international.
Serein, comme l’ensemble de son équipage, il appelle les citoyens à se mobiliser pacifiquement, dès l’annonce de leur arrestation, afin de faire pression sur le gouvernement français.
Olivier Ceccaldi
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