L’État a déjà mis fin au dispositif permettant l’installation de leds dans les champs. La FDSEA demande maintenant que l’argent soit réorienté pour aider vraiment les agriculteurs.
« Bilan mitigé ». C’est le moins que puisse dire la FDSEA à propos des installations massives de leds dans les champs. La Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles ne trouve en fait rien de positif dans ce que Parallèle Sud a révélé comme une éblouissante escroquerie.
Elle demande que les fonds destinés à ces installations soient réaffectés vers des solutions réellement utiles pour les agriculteurs. En effet, vu le nombre d’exploitants ayant accepté de se faire poser des milliers de leds à 40€ l’unité, il y a plusieurs millions d’euros éparpillés dans le paysage.
La FDSEA sollicite donc « une réévaluation de ces installations et une réorientation immédiate des financements vers des solutions plus efficaces et durables. » et elle les liste : « Financement de matériels agricoles solaires pertinents (pompes, irrigation, outillage autonome). Soutien aux mini-centrales photovoltaïques pour renforcer l’autonomie énergétique des exploitations. Programmes d’accompagnement technique fondés sur des technologies éprouvées et adaptées au terrain. »
Une fois n’est pas coutume, la fédération lance l’alerte sur l’atteinte aux ecosystèmes de cette campagne de leds solaires plein champ : « L’éclairage nocturne perturbe fortement les insectes, les pollinisateurs, les oiseaux et la faune locale. Ces dérèglements altèrent les cycles naturels, fragilisent la biodiversité et peuvent impacter les rendements agricoles. L’obscurité, indispensable à l’équilibre des agroécosystèmes, n’est plus assurée. La lumière attire les nuisibles et espèces opportunistes, augmentant la pression sur les cultures. Les oiseaux migrateurs et les espèces nocturnes voient également leurs cycles et leur orientation perturbés. Les dispositifs solaires génèrent un flux supplémentaire de déchets électroniques, sans solution claire de prise en charge. Cette charge logistique et environnementale repose aujourd’hui sur les exploitants agricoles. »
En plus, alors que ces éclairages étaient présentés pour lutter contre l’insécurité, la FDSEA note que « la visibilité nocturne des parcelles facilite les intrusions. Les agriculteurs constatent une hausse des vols de matériel, des dégradations et du vandalisme ciblant les dispositifs eux-mêmes. »
Avant la parution de ce communiqué, l’’État a déjà mis fin au dispositif permettant l’installation de leds dans les champs.
Franck Cellier


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