HUMEUR
Plus de trois mois après le passage du cyclone Chido qui a occasionné de grands dégâts et mis en évidence de graves lacunes de l’État dans les premiers temps de l’urgence, on apprend que de nombreux containers sont bloqués. Il s’agit de containers envoyés pour faire face à l’urgence et en solidarité avec les Mahoraises et Mahorais. Ils contiennent des produits de première nécessité ; de l’alimentation, des vêtements, du matériel scolaire,…
Pour récupérer le contenu de ces containers, la douane et les sociétés de transport réclament le paiement de frais et taxes qui s’élèvent vite à plusieurs milliers d’euros. De plus, le sénateur Saïd Omar Oili ce mercredi 19 mars lors des questions au gouvernement a soulevé une autre injustice « Paradoxalement, les donateurs en numéraires auront une déduction sur leurs impôts, alors que pour les aides directes, il faut payer des droits portuaires. »
Pourtant, les biens destinés à venir en aide à la population bénéficient d’une exonération des droits de douane et d’octroi de mer mais cela peut prendre plusieurs semaines ou plusieurs mois, ce qui est incompatible avec l’urgence des besoins locaux.
Lorsque la France envoie de l’armement à l’Ukraine, il n’y a pas de frais ou de taxes à payer par les Ukrainiens. Pourquoi ? Par solidarité ! Oui, c’est au nom de la solidarité qu’on aide l’Ukraine.
Mayotte, département français, serait donc moins bien traitée qu’un pays tiers, étonnant !
Décidemment, la France a bien du mal à appliquer pour elle-même les valeurs qu’elle exprime. Liberté, égalité, fraternité… sauf à Mayotte !
Jean Fauconnet
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