A propos de la nomination à la CCIR d’Arzou Mahamadaly

[LIBRE EXPRESSION]

Courrier au Préfet de La Réunion

Monsieur le Préfet,

Permettez-nous de vous adresser ce courrier pour donner suite à l’annulation des élections de la CCIR, puis à la désignation d’une commission provisoire chargée d’expédier les affaires courantes dans l’attente de l’installation d’une nouvelle assemblée générale.

Dans la composition de cette commission, nous ne comprenons guère la présence de M. Arjouhoussen Mahamadaly. Il s’agit à nos yeux d’une personnalité douteuse dont le rôle profondément néfaste, dans le cadre des multiples démêlés judiciaires de la Sogecore avec les sociétés Moussajee, a été maintes fois publiquement dénoncé.

Sa surprenante nomination dans la commission de la CCIR, au titre de trésorier, nous laisse croire à une terrible erreur de jugement ou à une ignorance peu compréhensible de la part de vos services.

En guise de témoignage, nous tenons à vous rappeler l’intégralité du n° 204 du Journal de M. Paul Hoarau, consacré à « l’affaire Moussajee contre la Sogecore », Journal dont la préfecture est bien entendu destinataire régulier. Le récit de M. Hoarau, notabilité dont l’intégrité morale et intellectuelle n’a jamais été entachée d’aucun doute, devrait pour le moins interroger les services de la préfecture sur le rôle et la personnalité déplorables de M. Mahamadaly, dont les malversations ne semblent, hélas, pas imaginaires et que nous estimons pour notre part, être au cœur de la spoliation qui a ruiné les frères Yassine et Salim Moussajee.

Après les péripéties qui agitent la CCIR depuis tant d’années, il est consternant que l’autorité publique puisse ainsi faire appel à ce triste individu pour assurer la protection de l’institution. C’est, à nos yeux, tomber de Charybde en Scylla ! 

Ce courrier de « lanceurs d’alerte » ne vise pas simplement à contester de façon conjoncturelle et superficielle la nomination pour le moins controversée de M. Mahamadaly. Nos dossiers regorgent, à son sujet, de preuves que nous aurons à cœur de vous soumettre dès que vous le souhaiterez.

Dans l’immédiat, nous estimons qu’une simple enquête de la part des services préfectoraux permettrait de démasquer l’individu réel dissimulé sous les traits d’un dirigeant prestigieux, qui plus est adoubé par le MEDEF local. Notre expérience nous a depuis longtemps révélé que les gens ne sont pas toujours ce qu’ils donnent à croire… Avec cette personne, la CCIR se retrouve en de bien mauvaises mains !

Association citoyenne particulièrement préoccupée d’un bien public trop souvent écorné par de faux notables qui sont nos bourreaux et qui déshonorent l’autorité qui leur a été accordée, nous comptons, Monsieur le Préfet, sur l’attention que vous accorderez à notre courrier.

Soyez assuré que nous vous en remercions sincèrement par avance.

Les Révoltés du 974 – Lanceurs d’alerte

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