Inauguration de la galerie Farfar de l'association Kolkol au Tampon le 30 avril 2024.

[Art] L’association d’artistes Kolkol ouvre sa galerie au Tampon

L’association Kolkol a ouvert sa galerie fixe au Tampon, intitulée Farfar, dans le restaurant la Case Dodie. Kolkol se veut un tremplin pour les artistes photographes, peintres ou encore plasticiens, un lieu d’échange, de partage, d’entraide. Mardi 30 avril 2024, c’était l’inauguration de la galerie.

Tamponnais, amis, artistes, familles… Les badauds se pressent dans la petite galerie exiguë du restaurant La Case Dodie, à deux pas du rond-point chandelle, au Tampon. En haut de l’escalier en ferraille, sous le toit en tôle et la structure en bois d’une case reconstruite sur le modèle lontan. Il y a quelques mois encore, c’était un magasin de surf, mais Frédéric Rivière et Yohan Hoarau ont refait la peinture qui reprend le noir du logo de leur association Kolkol.

Les deux amis fondateurs de l’association n’attendaient pas autant de monde, la preuve que leur initiative intéresse, attire sympathie et curiosité. Une soixantaine de personnes sont rassemblées en même temps au moment du discours d’inauguration, à 19h, ce mardi 30 avril, juste avant le service du restaurant.

  • Inauguration de la galerie Farfar de l'association Kolkol au Tampon le 30 avril 2024.
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  • Inauguration de la galerie Farfar de l'association Kolkol au Tampon le 30 avril 2024.
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  • Inauguration de la galerie Farfar de l'association Kolkol au Tampon le 30 avril 2024.
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« On s’était dit qu’on n’aurait jamais de galerie », s’amuse Frédéric. Mais l’aventure Kolkol a décollé rapidement et l’opportunité s’est présentée. Pour cette toute première exposition fixe, l’association a décidé de mettre en valeur chacun des 28 artistes-peintres qu’elle compte à ce jour. Chacun a donc choisi une œuvre qu’il souhaite exposer.

Mutualiser les besoins

L’association est née en septembre 2023, avec l’idée de rassembler les artistes (plasticiens, peintres, photographes) afin de créer un réseau d’échange et d’entraide, qui permette de mutualiser certains besoins et d’avoir plus de poids pour négocier des lieux d’exposition. Un tremplin, en quelque sorte. C’est aussi l’opportunité de proposer des « concepts artistiques innovants ». Frédéric Rivière, photographe, et Yohan Hoarau, vidéaste, sont à l’origine de l’initiative.

Le besoin est là et très vite, le projet fonctionne. En 2023, les expositions sont donc restées sur un mode d’itinérance en différents endroits de l’île. La dernière, intitulée Farfar, s’est déroulée en grand à l’espace culturel La Box au Tampon, en mars 2024, pour faire découvrir l’association à de nouveaux d’artistes et au public. Aujourd’hui, c’est la galerie qui a repris le nom Farfar.

« Lo farfar sé in lespas ke lété o desu de la kwizin pou fé séké le bann grinn », explique Frédéric. « I tomb biyin, nou lé dan in farfar in pe pask la kwizin lé just a koté. Nou vwa lé zev dé artis kom dé grinn ke nou kondisiyon é ke nou pran swin é aprè ke nou espoz é nou éparpiy in pe partou. Nou lé touzour dan sèt kontinwité pask kolkol sé in zerb ki kol su bann vètman kan nou sa va dan bann friche, é nou a kontinié su se leksik la otour la grinn, lagrikiltir é lumin. »

Carine envisage d’intégrer l’association. « J’aime le concept de rencontrer des artistes avec des univers très différents du mien. Moi je fais de la peinture, j’ai une série très sensuelle. En fait quel que soit le thème de peinture, j’essaie de faire ressortir le côté sensibilité. J’ai déjà réalisé des co-expositions et des projets à plusieurs, j’aime associer des styles différents ensemble. »

« Être dans Kolkol m’a redonné envie de créer ! »

Amandine Bazin

Denis*, également artiste, profite de sa visite de la galerie pour aborder Frédéric et proposer un partenariat à l’association. « J’ai un lieu à la Plaine des Cafres, on pourrait y faire des workshops », suggère-t-il.

Appuyée sur le bureau, Amandine Bazin termine de remplir les cartels avec le titre de l’oeuvre, le prix, le nom de l’auteur. Il y a quelques années, elle tenait un café librairie au Tampon, « Il y a si peu d’endroits confortables ». A Kolkol, elle a intégré le comité de décision pour sélectionner les oeuvres, réaliser les choix artistiques. « Les rencontres d’artistes me passionnent ! Mêler le côté humain et l’artistique, c’est ce que j’aime, c’est d’ailleurs pour ça que j’avais monté le café librairie. » Depuis plusieurs années, Amandine, également artiste, s’était plutôt tournée vers l’écriture. « J’ai intégré ce collectif pour aider et, finalement, cotoyer les artistes m’inspire beaucoup et ça m’a redonné envie de créer !

Chaque artiste participe à 12 expositions à l’année

Adhérer à l’association implique le versement d’un montant de 150 euros pour l’année. Même si, comme l’explique Frédéric Rivière, « nou essay vréman dèt incluzif », et il est possible d’étaler le paiement tout au long de l’année. Chaque adhérent sera ensuite convié à douze expositions chaque année.

A partir de septembre, les artistes de Kolkol pourront également animer des ateliers dans les écoles, collèges et lycées. L’ensemble du catalogue des œuvres est visible sur kolkol.re, le très joli site internet de l’association. La galerie Farfar, quant à elle, est ouverte au public chaque semaine du mardi au samedi.

Jéromine Santo-Gammaire

A propos de l'auteur

Jéromine Santo Gammaire | Journaliste

En quête d’un journalisme plus humain et plus inspirant, Jéromine Santo-Gammaire décide en 2020 de créer un média indépendant, Parallèle Sud. Auparavant, elle a travaillé comme journaliste dans différentes publications en ligne puis pendant près de quatre ans au Quotidien de La Réunion. Elle entend désormais mettre en avant les actions de Réunionnais pour un monde résilient, respectueux de tous les écosystèmes. Elle voit le journalisme comme un outil collectif pour aider à construire la société de demain et à trouver des solutions durables.

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