LE CONCERT D’ERIKA LERNOT ET SѲL RѲSA RACONTÉ PAR LE BISIK
Le 19 avril, la scène du Bisik est devenue le lieu de rencontre des univers vibrants d’Erika Lernot et du projet SѲL RѲSA. Une rencontre inattendue, une conjonction d’heureuses coïncidences, qui a offert une expérience musicale envoûtante aux spectateurs ensorcelés…
Arrivé au fil de l’eau, le public a doucement rempli la vouve du Bisik juste avant le début du premier concert de la soirée. C’est Érika Lernot qui a ouvert le bal avec une invitation au voyage sensible et festif !
Chanteuse mais aussi chamane de tradition indo-tibétaine Érika utilise l’écriture et la chanson comme des armes pour affronter ce monde qui comme elle le souligne « ne tourne pas très rond ». Accompagnée de Mishko M’ba à la basse, Ludo Perez à la batterie et Thibaud Mantoux à la guitare, la jeune femme nous offre sa musique qui vibre aux rythmes des mélodies jazz, bossa ou capverdiennes et vous fait frissonner par le chant en créole, en français ou en anglais.
Les titres de son premier album s’enchainent, ils ont la couleur du miel et marient les émotions. Après avoir fait danser le public avec « Si je te donnais » et « Lévé » où Mishko M’ba nous offre un solo comme lui seul a le secret, Érika se retrouve seule en scène aux côtés de Thibaud Mantoux à la guitare sensible pour nous soigner en musique avec « From The Care »…
Une parenthèse enchantée dans ce concert qui éveille nos sens et qui reprend de plus belle avec de nouveaux titres qui composeront sans doute le prochain album de l’artiste, « Shaman ».
« La Dame » nous captive et après un « Héritaz » rythmé et partagé, le concert s’achève par la reprise tout aussi cadencée de « Sa mwen vlé », « Ce que je veux » en créole Haïtien, issu de son album « Le Voyage »… Un fabuleux voyage en compagnie de musiciens de talent et d’une artiste à découvrir absolument !
Un ciel liquide parsème D’étoiles nos cœurs !
Le temps d’un changement de plateau et c’est SѲL RѲSA, projet électro-pop dirigé par Julien Mablouké qui sortira son premier EP aux nombreuses collaborations extèrieures, qui prend le relais. Grâce à une habile fusion de pop, folktronica et french touch, la formation nous ouvre les portes de leur « Paradis » onirique même si tous les titres sont écrits en anglais. Accompagné sur scène par Tess Océane et Muriel Picard, Julien nous offre en avant-première les compositions de son premier EP « Soleil Rose », transportant le public dans un voyage solaire empreint de passions et d’émotions brutes. L’univers musical de SѲL RѲSA se présente comme une aventure solaire, imprégnée d’onirisme et d’émotions brutes, promettant une expérience sonore inoubliable. La direction artistique du projet est léchée, l’esthétique incroyable et les créations du trio nous immerge dans une transe extatique et vous transporte dans un univers parallèle. Une invitation à l’évasion, une atmosphère envoûtante, qui nous plonge au cœur d’une expérience sonore inoubliable. Sans impudence ni imprudence la formation ne nous déçoit jamais.
Tess nous précipite au cœur d’un poème de Baudelaire, son corps se penche et s’allonge tandis que sa voix nous hypnotise…
Muriel Picard s’impose, sourire aux lèvres, dans des riffs aiguisés et s’enflamme sur « Careless » repris en rappel avec tout autant d’énergie positive.
Définitivement, le projet de Julien Mablouké lui ressemble, il est généreux et puissant, tant aux machines qu’à la basse ou dans l’écriture de ces titres que nous avons eu la chance de découvrir pour la première fois en live.
Avant de dire au revoir aux Tropiques et d’écouter « Maya » premier single de « Soleil rose » à paraître la semaine prochaine, SѲL RѲSA nous invite à danser, vibrer et à découvrir la puissance de l’illusion…
(Des clips réalisés par Lucile Leroy à découvrir ici : https://www.youtube.com/@solrosamusic).
Une rencontre du troisième type, donc, bien éloigné du Soleil Vert de Harry Harrison. Un coup de cœur pour les corps et les âmes qui ne nous a pas déçu…
Pascal Saint-Pierre
Régie : Alexandre Duchemann / Maeva Constante
Son : Vincent Gerbith / Nicolas Magi
Lumières : Kheiry Bancalin
Photos : Iris Mardémoutou