[Bisik] Une soirée rock inattendue entre funk, folk, punk et pop

LE CONCERT DE FOREST POOKY ET SQUAREDUCK RACONTÉ PAR LE BISIK

On vous avait prévenus ! Le vendredi 1er mars au Bisik serait Folk-rock, disco-funk et électro, rien que ça !

Sous les étoiles du Bisik, le public est donc encore une fois venu nombreux répondre à l’appel du rock ! Il faut dire que l’affiche était belle et que la large palette des styles proposés permettait à chacun de trouver son plaisir. On aurait eu tort de le bouder…

Cette soirée tant attendue est arrivée et c’est avec l’ex-punk des nineties Forest Pooky que tout commence. De retour après 5 ans d’absence sur la scène du Bisik et toujours accompagné de sa guitare acoustique Folk-i créée spécialement pour lui par Imago , voilà comment la soirée débute. 

Fou de chansons, Forest vient vous chatouiller les oreilles avec des compositions réjouissantes folk-rock et punk, toujours. En choisissant l’acoustique Forest propose en effet une version épurée de ses créations mais dans ce dépouillement, les fondements de son style sont plus concentrés. Juché sur son tabouret de bar instable, c’est toute la force de son expression qui exulte. L’énergie de son interprétation donne vie à ses émotions, ses traits d’humour ou ses délires fantastiques. Une puissance créatrice qu’il partage avec le public avec le talent d’un showman incroyable.

Les titres de son dernier album « Violets are red, roses are blue and dichotomy » sorti en mars 2023 résonnent dans le Bisik.

De « Marvellous » retrouvailles et un soupçon de délire

Forest attaque directement avec « Marvellous », une composition qui donne envie… de danser et un titre phare de l’album qui a immédiatement séduit le public et a directement annoncé la couleur. 

L’atmosphère qu’il dégage nous fait voyager dans un univers dansant dans la joie et la bonne humeur. L’ancien des Pookies, des Sons of Buddha et quelques autres formations auxquelles il a collaboré a écumé les scènes du monde entier et affiche son caractère et sa sincérité sans filtre… 

Même si le public s’avance timidement, Forest a toujours les mots pour maintenir une ambiance électrique. « Dance with me », un des titres de son EP « We just killing time before we die » (tout est dit) sonne et invite à la danse, enfin. Comment en effet ne pas se mettre à bouger ? On poursuit avec un soupçon de douceur avec la reprise de Bowie « Life On Mars », et oui toujours in English, mais c’est comme ça qu’on l’aime notre franco-américain né aux USA qui nous embarque dans son univers touchant, drôle, émouvant parfois, énergique souvent et libérateur. Il nous entraîne en enfance avec sa reprise de Vaïana « Pour les hommes », où il n’hésite pas à jouer de ses expressions faciales pour nous faire voyager dans ces films Disney que l’on connait tous. Une bande originale à lui tout seul qui nous transporte dans une atmosphère intimiste et unique avec des titres comme « If I get sick of it » pour parler avec lucidité du métier d’artiste ou « Voice of Silence » engagé et poignant…

Après une reprise d’« Atlantic City » de Bruce Springsteen, Forest termine son set en beauté avec « Heart & Faith » qui viendra signer un début de soirée groovy dans une chaude ambiance et devant un public conquis. 

Une bête de scène on vous dit ! 

Une découverte inattendue pour un stary friday

Juste le temps d’un changement de plateau et on enchaîne avec Squareduck, qui nous offre son tout premier concert sous les étoiles du Bisik ! 

Un groupe issu d’un Black Pool disparu définitivement rock… autant que les Who s’ils s’étaient pris les pieds dans la gamelle d’ABBA, Squareduck sert en effet un rock teinté de disco-funk et d’électro qui fait mouche.

Avec assurance ils nous présentent leur premier album « Draft 820 722 » tout juste publié qui nous entraîne dans un univers avec quelques canards et pas mal d’OVNI. Les quatre garçons sous l’alizé font une entrée fracassante, avec « Pills », une chanson qui annonce déjà la couleur de la soirée avec ses canards très carrés.

Leur style est un peu dingue et les personnalités plus déglinguées les unes que les autres. La chaleur commence à monter dans la salle tandis que le public se rapproche de la scène, subjugué par le chant de Jean-Baptiste Valiente qui entonne « Hypnotic Isomnia » et pas question de s’endormir ! Jean-Baptiste tombe la veste et le chapeau tandis que le public se presse et s’agite. 

La connexion « Electromagnetic » entre ces chevaliers noirs du rock est palpable, ils dégagent une folie communicative et une énergie rock. 

Leur titre « Blob », un peu décalé, nous entraîne dans une démence rock groovy et réjouissante. Les solos perçants de la guitare de Nathanaël Veyrat se mêlent au feu nourri de la batterie de Thomas Begrand liés à la basse de Ludo Theillet qui enflamme la salle pour une fusion ultime.

Le dernier titre, méconnaissable reprise de « Taxman », des Beatles, nous expose à une fin débridée et définitivement rock !

Une découverte magnifique et fracassante pour un public déchaîné qui s’en souviendra longtemps…

Texte : Anyel Vellaye et Pascal Saint-Pierre

Photos : Iris Mardémoutou.

Régie : Vincent Gerbith / Maéva Constante

Son : Vincent Gerbith / Vincent Heckel

Lumières : Alexandre Duchemann

Photos : Iris Mardémoutou

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