Polémique autour du projet du maire de l’Étang-Salé de recouvrir le sable noir de la plage par du sable blanc pour ses futurs terrains de beach-soccer.
Il y a quelques jours, le Quotidien annonçait que la mairie de l’Étang-Salé avait décidé de recouvrir le sable noir d’origine de sa plage par du sable blanc importé d’Égypte pour construire un nouveau terrain de beach-soccer de 460 000 €. La raison de cette coûteuse opération est que le sable noir pouak les pieds nus, ça tout le monde le sait depuis longtemps.
« Le sable blanc réfléchit davantage la lumière et reste donc nettement plus frais, permettant un usage sécurisé en continu et tout au long de l’année », explique la mairie dans un communiqué. Et de poursuivre que « les fédérations internationales de beach-volley (FIVB) et de beach soccer (FIFA) recommandent l’utilisation de sable clair, lavé, sans particules coupantes ni limon. Le sable blanc correspond à ces critères, favorisant une surface souple, propre et homogène. »
Selon la mairie, la Direction de l’environnement (DEAL) et l’ONF ne s’y sont pas opposés. Le choix communal ne convainc pas l’un de nos lecteurs qui réfute l’argument de la réglementation sportive. D’après lui, les fédérations sportives n’interdisent pas le sable noir. Le beach-volley et le beach-soccer se jouent pieds nus, sauf conditions exceptionnelles.
Principe de précaution
« Si le sable noir avait réellement été un frein, ces disciplines n’auraient jamais prospéré à l’Étang-Salé. En hiver austral, quand se déroulent l’essentiel des compétitions internationales, ce sable reste parfaitement praticable », écrit Dany M.
Vincent Defaud, Référent Outre-Mer & Réunion de Génération Ecologie et chef de file de L’Étang-Salé Solidaire et Ecologique, a lui aussi vite marqué son opposition au sable blanc sur la plage de L’Étang-Salé !
Il interroge le risque dû aux molécules toxiques et aux organismes vivants, possiblement présents dans les sacs importés. « Les études d’impact environnemental doivent être rendues publiques », demande-t-il avant de réclamer, au titre du principe de précaution, « la suspension de ce projet d’ensablement et la préservation de notre plage de sable noir, fierté des Étang-Saléens et des Réunionnais. »
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