Les militant.es présent.es interpellent les client.es de l'enseigne sans pour autant bloquer l'entrée. © Olivier Ceccaldi

Carrefour et GBH dans le viseur des collectifs citoyens

A quelques jours d’une mobilisation nationale et dans l’attente du sort réservé au gouvernement, plusieurs collectifs citoyens étaient réunis le samedi 6 septembre au niveau de la Zac Canabady pour alerter sur le soutien du groupe Carrefour au génocide en Palestine et sur l’emprise du groupe GBH sur l’économie réunionnaise. 

Carrefour symbole de la vie chère et de la complicité avec le génocide palestinien

Le rendez-vous était donné ce samedi 6 septembre à la Zac Canabady avec pour mission de bloquer Carrefour avec deux messages : lutter contre la vie chère sur l’île et l’emprise du groupe GBH (dont Carrefour à La Réunion est une filiale) sur l’économie de l’île mais aussi dénoncer le soutien de l’enseigne au génocide en cours en Palestine. 

Finalement, c’est au niveau du rond-point que les militants du Collectif Réunion Palestine et du groupe local « Bloquons Tout » se regrouperont. La direction de Carrefour leur ayant demandé de cesser la distribution de tracts sur leur parking. Figure connue du collectif réunionnais de soutien à la Palestine, Mathieu Raffini, rappelle que le collectif « fait le lien entre les luttes décoloniales avec ici un groupe qui pèse énormément sur le niveau de vie de la population et qui soutient la colonisation en Palestine. » 

Le Boycott de Carrefour a deux objectif : lutter contre la vie chère et contre le pouvoir colonial. © Olivier Ceccaldi
Le Boycott de Carrefour a deux objectif : lutter contre la vie chère et contre le pouvoir colonial. © Olivier Ceccaldi
Les militant.es présent.es se préparent avant d'aller tracter au niveau du rond-point principal de la ZAC Canabady. © Olivier Ceccaldi
Les militant.es présent.es se préparent avant d’aller tracter au niveau du rond-point principal de la Zac Canabady. © Olivier Ceccaldi
Mathieu Raffini, du collectif Réunion Palestine, tente de mobiliser les automobilistes à rejoindre la manifestation du jour. © Olivier Ceccaldi
Mathieu Raffini, du collectif Réunion Palestine, tente de mobiliser les automobilistes à rejoindre la manifestation du jour. © Olivier Ceccaldi
Nicole Grinfeder, militante Attac dénonce "la colonisation de la Palestine par Israël". © Olivier Ceccaldi
Nicole Grinfeder, militante d’Attac dénonce “la colonisation de la Palestine par Israël”. © Olivier Ceccaldi
Militante avec une pancarte qui appelle à l'arrêt du génocide en Palestine. © Olivier Ceccaldi
Militante avec une pancarte qui appelle à l’arrêt du génocide en Palestine. © Olivier Ceccaldi
Le Boycott de Carrefour a deux objectif : lutter contre la vie chère et contre le pouvoir colonial. © Olivier Ceccaldi
Le Boycott de Carrefour a deux objectif : lutter contre la vie chère et contre le pouvoir colonial. © Olivier Ceccaldi
Vers 16h, le cortège d'une quarantaine de personnes se dirige vers l'entrée du Carrefour. © Olivier Ceccaldi
Vers 16h, le cortège d’une quarantaine de personnes se dirige vers l’entrée du Carrefour. © Olivier Ceccaldi
Les militant.es présent.es interpellent les client.es de l'enseigne sans pour autant bloquer l'entrée. © Olivier Ceccaldi
Les militant.es présent.es interpellent les client.es de l’enseigne sans pour autant bloquer l’entrée. © Olivier Ceccaldi
Sur la pancarte, on peut voir une évolution de la carte de la Palestine et de l'ampleur de la colonisation israélienne. © Olivier Ceccaldi
Sur la pancarte, on peut voir une évolution de la carte de la Palestine et de l’ampleur de la colonisation israélienne. © Olivier Ceccaldi
Les militant.es présent.es interpellent les client.es de l'enseigne sans pour autant bloquer l'entrée. © Olivier Ceccaldi
Les militant.es présent.es interpellent les client.es de l’enseigne sans pour autant bloquer l’entrée. © Olivier Ceccaldi

Le boycott, une arme citoyenne

« Le groupe Carrefour est sur la liste prioritaire des entreprises à boycotter établie par l’organisation palestinienne BDS ( Boycott, Désinvestissement et Sanctions) » explique-t-il. En effet, depuis mars 2022, le groupe Carrefour a passé un accord de franchise avec la compagnie Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan, présente dans neuf colonies illégales situées en Cisjordanie et en Israël. Mais c’est aussi le soutien aux produits israéliens, vendus dans les enseignes françaises et le soutien direct aux soldats qui est reproché au groupe français. 

Certains militants du groupe Attac ont également rejoint le mouvement avec parmi eux, Nicole Grinfeder, qui dénonce l’amalgame fait aujourd’hui entre l’antisionisme et l’antisémitisme. « Les juifs et les israéliens qui sont contre ce qu’il se passe à Gaza, on les cache et on ne leur donne pas la parole. Venant d’une famille dont plusieurs membres sont morts dans les camps, je ne peux pas tolérer qu’on fasse la même chose à un autre peuple ». Dans une critique plus élargie, elle rejoint le message anticolonialiste du collectif Réunion Palestine et dénonce « la colonisation de la Palestine par Israël ». 

Un échauffement avant le rendez-vous du 10 septembre

Un message qui fait également écho aux paroles d’un militant du groupe « Bloquons Tout » : « Si l’objectif actuel est évidemment l’organisation des prochaines dates et notamment celle du 10 septembre, on est conscient de l’importance de la convergence des luttes. Lutter aujourd’hui, c’est aussi important que de lutter contre ce que propose notre gouvernement. » 

En fin de journée, alors que la quarantaine de militant.es se dirige vers l’entrée de Carrefour pour tenter de créer un dialogue avec certain.es des client.es, des petits groupes se forment et les discussions passent de la Palestine à la mobilisation de la semaine prochaine. Une chose est sûre, le rendez-vous est donné la semaine prochaine le lundi 8 septembre 18h devant la Mairie de Saint-Pierre pour organiser la mobilisation de mercredi prochain. 

Olivier Ceccaldi

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A propos de l'auteur

Olivier Ceccaldi

Aujourd'hui journaliste, Olivier a tout d'abord privilégié la photographie comme support pour informer notamment sur les réalités des personnes exilées face à la politique migratoire de l'Union européenne. Installé sur l'île de La Réunion depuis 2024, il travaille principalement sur les questions de société.

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