Chilla & Mélanie Pérès

Chilla & Mélanie Pérès entre transe militante et rap viscéral

RACONTÉ PAR LE BISIK


Vendredi 13 juin, le Bisik s’est transformé en écrin de feu et de finesse, accueillant deux artistes à la puissance évocatrice : Chilla et Mélanie Pérès. Un double plateau explosif, entre poésie militante et rap incandescent, entre textures électroniques incisives et textes tranchants, cette soirée After Sakifo a marqué les esprits et bousculé les cœurs.

Chilla & Mélanie Pérès
© Iris Mardémoutou

Mélanie Pérès : Oser dire, oser être

Chilla & Mélanie Pérès
© Iris Mardémoutou
Chilla & Mélanie Pérès
© Iris Mardémoutou

Dès l’entrée, une énergie électrique court dans les rangs du public. Mélanie Pérès incarne l’audace incarnée : sa présence scénique impose immédiatement le respect. Sur fond d’éclairages tamisés et rythmés, elle déploie son projet OZE, une fusion techno-voix percutante, hymne à la libération féminine. Les basses profondes et vibrantes posées par le beatmaker Bebass fondent un décor sonore dense, propice à l’immersion.

La voix de Mélanie, parfois rauque, parfois incisive, claque contre les rythmes fous de Gary Mach à la batterie : on sent poindre la colère, la détermination. “Vander” s’élance, morceau d’ouverture incisif, les mots cognent et galvanisent. Le public se laisse happer par les variations tonales, les ruptures de rythme, les envolées synthétiques. Oze est bien plus qu’un projet musical, c’est un manifeste : celui d’une femme qui refuse les silences imposés.

Chilla : Pas de limite

Chilla & Mélanie Pérès
© Iris Mardémoutou
Chilla & Mélanie Pérès
© Iris Mardémoutou


Le temps d’un petit bol d’air frais et d’un changement de plateau, le public se regroupe, en proie à l’anticipation : Chilla s’apprête à prendre possession de la scène.


Devant une salle désormais électrisée, Chilla investit la scène dans un halo plus chaud, plus intime, teinté de rap et de mélodie. Connue pour ses deux projets marquants, MŪN et EGO, elle déploie une énergie tout aussi puissante : c’est un mélange d’introspection, de flow acéré et de mélodies entraînantes. “Pas de limite”, “Oulala” ou encore “Petit Coeur” font vibrer la foule parmi une quinzaine de titres déjantés !

Les transitions s’opèrent sans heurts : l’artiste module l’ambiance, passant de morceaux intimes aux energy boosts rythmés qui font bondir la foule. Thibaut aux machines fait pulser une énergie hypnotique et Simon à la batterie fait monter la pression. Les refrains sont repris en chœur, les corps bougent, libres !

Une soirée puissante, intense, intime et généreuse c’est ça, le Bisik !

Mickaël Nava

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