« Le jour du quatorze-Juillet,
Je reste dans mon lit douillet ;
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n’écoutant pas le clairon qui sonne… »
Ben oui, on n’est pas obligé, comme le chantait Georges Brassens. Pourtant, la cause est noble, mais ceux qui défilent, ce sont plutôt les anti-révolutionnaires, les gardiens de l’ordre établi. Pas les chasseurs de privilèges. Mis à part les pompiers, ça va de soi, qui, d’après les commentateurs, année après année, « reçoivent les applaudissements du public ». C’est un signe. Armée et police, non. Au Barachois, les gendarmes défilent baïonnette au canon escortés des blindés anti-émeutes. Un comble.
La Bastille, symbole du pouvoir absolu du roi de France, est tombée le 14 juillet 1789. « Cet épisode marque le début de la Révolution française. Ce jour-là, les Parisiens s’emparent de la prison royale de la Bastille, symbole de l’arbitraire du pouvoir monarchique », nous rappelle info.gouv.fr. C’est ce qu’on nous a appris à l’école. La foule n’avait que faire des deux ou trois aristocrates embastillés, la réflexion qu’enfant, je m’étais faite.
« La prise de la Bastille, où sont stockées poudre et balles, et le pillage des Invalides, qui garde les armes, marquent la fin d’un régime absolutiste et l’espoir d’un nouveau contrat social fondé sur la liberté et l’égalité », poursuit le site internet du gouvernement. Ben voilà ! La Bastille, les révolutionnaires y sont allés chercher les armes pour faire la Révolution. On célèbre le 14 juillet le pillage d’une armurerie.
Et si, je suis taquin, on profitait que les casernes et commissariats sont déserts justement ce jour-là pour cause de défilé… ne serait-ce pas un retour de l’histoire des plus cocasses ?
Philippe Nanpon
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