SAINT-DENIS
Evelyne Fleurs et le magasin de fruits et légumes voisins ont reçu leur avis d’expulsion de leur emplacement à proximité du rond-point Foucherolles du boulevard Sud (Saint-Denis). Ils ont reçu le soutien du député Frédéric Maillot pour sauver les 8 emplois menacés
La semaine dernière, Nicole, gérante d’un primeur, et Evelyne, une fleuriste, installée toutes les deux à côté du rond-point Foucherolles, ont reçu un avis d’expulsion pour le 31 décembre. Le terrain a été classé zone rouge inondation en 2022. Elles avaient rendez-vous ce lundi dans les bâtiments de la Région, près du centre d’affaires Cadjee pour avoir des précisions.
C’est à pied que les deux gérantes, les proches et les clients fidèles s’y sont rendus, criant de révolte et brandissant des pancartes « nou tiembo nou largue pas » . Au total, 8 emplois, sur les deux entreprises, sont en jeu. « J’ai deux enfants en métropole et le mois prochain je vais leur dire de revenir, d’arrêter de rêver car papa ne pourra pas payer à lui seul deux loyers », nous dit Ève, employée à EvelyneFleurs.
Pour bien comprendre le motif de cette expulsion, il faut savoir qu’une AOT (autorisation d’occupation temporaire) avait été accordée aux deux marchandes, mais prenait fin en décembre 2024. Après la classification du terrain en 2022 comme « zone rouge » inondation et glissement de terrain, il est difficile pour La Région de renouveler une autorisation pour l’année prochaine.
« En 20 ans que je travaille dans le secteur, j’ai jamais vu la ravine déborder ou même être dangereuse pour les magasins qui la longe » nous dit Nicole, la gérante du primeur. Des propos partagés par tous les clients ces deniers jours, sous le choc et dans l’incompréhension. Frédéric Maillot, député de la 6ᵉ circonscription, était présent pour l’entretien avec La Région. « En tant que député ma la demandé une réévaluation parce que zot i évalue seulement su papier, mais pas dans la réalité ». Cela pourrait permettre aux deux commerces de garder leurs emplacements qui comportent des atouts qu’il n’y aura peut-être pas ailleurs. Le boulevard Sud qui passe juste devant et un parking.
Cependant, dans le cas où les deux commerces seraient contraints de partir, elles auraient au total 5 mois pour tout démonter à compter du 31 décembre. Ce ne sont pas seulement des tentes et des tables, mais bien des structures renforcées et coulées dans du béton à certains endroits. Tout cela, à leur frais. Le magasin EvelyneFleurs demande depuis 10 ans l’électricité et, il y a 4 mois, cette demande a été acceptée. Comprendra qui pourra, mais c’est quand même absurde.
D’ici la fin de semaine, les deux magasins sauront si oui ou non d’autres emplacements équivalents ont été trouvés, ou si oui ou non, ils pourront rester. Frédéric Maillot souligne que même si les marchands doivent être déplacés, il sera peut-être à termes question de demander une autorisation plus solide.
Etienne Satre
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