SAINT JOSEPH
Organisé sur deux jours par la jeune Association Maillegraine, ce festival des sports et arts de rue va se faire un nom…
Quelques images du Ganofestival
Soulagement et sourires « tranche papaye » ce samedi matin vers 10 heures. Certes il y a beaucoup de vent, mais… il fait beau, voire très beau par moments. Les organisateurs sont donc rassurés ! Et le dimanche, malgré un bulletin météo mitigé, il fera également grand beau temps !
Peu de monde au démarrage autant le samedi matin que le dimanche matin, essentiellement des « habitués », mais aussi quelques jeunes enfants venus avec leurs parents, et que plusieurs encadrants ont ainsi pu initier aux rudiments du skate et du roller. Les organisateurs avaient tout prévu : skates, casques et protections des genoux notamment. De vrais talents de pédagogues chez Léa, Anthony, Charlie, Nathan et Stan, à la grande satisfaction des jeunes et de leurs parents. Un beau moment de découverte notamment pour les plus jeunes.
Le Maire de Saint Joseph, Patrick Lebreton, accompagné de deux adjoints, est passé vers 10h30, pour marquer le soutien de la Ville à cette jeune association : site réservé (barrières), kiosques avec supports métalliques, sonorisation, locaux du centre nautique pour stocker le matériel et toilettes au gymnase.
Les deux temps forts de la première journée ont été sans conteste les défis du début d’après-midi, puis la « battle boucané » avec nombreux lots à la clé.
La longue séquence de défis est très impressionnante. Pendant près de trois quarts d’heure, les différents riders se croisent parfois à des allures folles. Tout le monde respecte l’autre. Le « novice » ne comprend pas comment il n’y a pas d’accidents ! Mais les riders ont un profond respect entre eux, les priorités se gèrent d’un signe, parfois d’un regard. Voir une bonne trentaine de jeunes, de très jeunes — parfois de … moins jeunes aussi — se mesurer les uns aux autres en skate, en rollers, en BMX, en VTT et en trottinette, cela marque les esprits. Le principe : l’animateur au micro annonce une figure à réaliser (ollie, flip, shuvit, … très souvent avec des variantes). Et le premier rider qui la réalise gagne un lot.
Venait ensuite la « battle boucané », avec deux épreuves très particulières. La première, du type « saut en hauteur » , la seconde du type « saut en longueur ». Ce véritable spectacle a été le grand moment de ce week-end, avec des sauts, notamment en rollers ou en BMX à près de neuf mètres… Pas sans risques ! On comprend mieux pourquoi les riders mettent un casque et des protections aux genoux et aux mains !
Le lendemain dimanche trois gros temps forts, avec d’abord un tournoi de basket 3/3 avec une dizaine d’équipes, une battle avec quatre figures à réaliser sur quatre éléments disposés dans la grande descente (très très spectaculaire !), et ce qui restera peut-être comme le clou de ce festival : la battle à deux dans le bowl. Ce fut un régal pour les yeux, une vraie complicité entre les deux riders, et parfois des figures à couper le souffle.
Le festival s’est terminé le dimanche par des films de sports extrêmes amateurs, diffusés sur écran dans l’enceinte du skate-park, avec, comme dans tout grand festival, un vote du public et des lots pour les réalisateurs.
Un week-end assez fou… Les organisateurs, malgré la fatigue, avaient le sentiment d’avoir réalisé quelque chose de grand, quelque chose de fort, voire quelque chose d’unique. Ils donnent déjà rendez-vous aux riders et au public l’année prochaine, normalement le week-end des 12 et 13 août.
Dominique Blumberger
Focus : Basket 3/3
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas de basket de rue, même s’il y a quelques similitudes. Ici, « on ne joue que sur un panier en système attaque/défense, avec des règles codifiées. D’ailleurs cette discipline est olympique depuis 2024 précise Cyril Roure, l’un des coachs. Le SJBC (Saint-Joseph basket-club) propose cette pratique à ses jeunes. C’est très physique sur le plan cardio-vasculaire, sans temps morts, et se joue sur un seul panier. On marque un point, ou deux points pour un tir lointain. Chaque faute est sanctionnée d’un lancer franc, de deux à partir de la 5e faute ».
C’est effectivement très physique. Le temps d’attaque est limité à douze secondes, dans le cas contraire, le ballon est remis à l’adversaire. Chaque match ne dure que dix minutes. Lorsqu’on assiste à un match, on comprend rapidement pourquoi, car c’est particulièrement intense.
Une dizaine d’équipes se sont affrontées ce dimanche pendant plus de cinq heures sur deux terrains flambant neufs ou presque… Preuve que ce type d’équipements est désormais indispensable dans une ville, et que les jeunes l’utilisent très souvent. Rendez-vous est déjà donné aux jeunes qui seront sans aucun doute encore plus nombreux l’année prochaine. Le basket 3/3 plaît visiblement beaucoup !
Réaction de Charlie, président de Maillegraine
« Maillegraine c’est une jeune association qui a à peine un an. Elle est constituée d’une bande de copains passionnés de skate et de sport de glisse. Nous sommes très présents sur le skate-park, notamment pour des initiations, des encadrements, des compétitions. Le site est très prisé des riders, très respectueux des installations. Il est d’ailleurs resté en bon état depuis sa création.
On a organisé plusieurs manches du championnat de La Réunion. On a beaucoup travaillé pour que le Ganofestival devienne le rendez-vous annuel et la fête de ces sports. On y a associé le basket, le tennis, le street workout qui se pratiquent sur le même site. Je veux remercier la Ville qui a mis en place des animations dans les écoles de Saint-Joseph et qui est chaque fois à nos côtés pour la sonorisation, la mise en place de structures couvertes, … mais aussi tous les sponsors notamment locaux, sans qui cet évènement ne pourrait pas se faire.
Nous avons de la chance car il a fait beau ce week-end. La battle boucané a été « le clou » de ce festival qui a aussi accueilli samedi soir un concert de rock, et dimanche soir le premier festival du film sportif de la Réunion.
Le Ganofestival sera reconduit l’année prochaine, et on le préparera plus tôt pour muscler la communication » !
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Ils en parlent…
Antoine : Le skate c’est ma passion, c’est drôlement bien. Je viens souvent au skate-park, mais je suis un débutant.
Jade : Je suis venue pour essayer le skate, c’est super. Anthony m’a bien montré comment faire.
Jules : Je fais du roller pour le plaisir de rouler, pour les sensations et pour garder une certaine forme physique.
Antoine (9 ans, petit « prodige du skate ») : Je suis monté sur un skate dès l’âge de deux ans, et j’ai vraiment commencé à partir de quatre ans. J’ai fait 6e de la jam’ et 13e au général des derniers championnats de France. Je fais du skate deux fois par semaine, et presque tous les jours pendant les vacances.
Aurélie (basket 3/3) : Le basket 3/3 est beaucoup plus rapide, tonique et technique que le basket classique. Je joue au basket depuis cinq ans. Le 3/3 je l’ai découvert il y a peu de temps. Quand on est peu de joueurs, c’est plus facile de jouer à 6 qu’attendre d’être 10 !
Anthony (animateur sportif de la ville en skate et organisateur) : « Mon but c’est d’accompagner les élèves de certaines écoles de quartiers et même des écarts dans la découverte des sports de glisse : roller et skate. Je leur donne les bases : s’équilibrer, rouler, se relever, pour qu’ils puissent rider un peu partout en apprenant à partager le terrain avec les autres »