Parmi les policiers et administratifs qui travaillent au commissariat du Chaudron, 13 ont la particularité de travailler en équipe, avec leurs chiens. La brigade canine de Saint-Denis est la plus étoffée de l’océan Indien avec 7 chiens, un chien de recherche et 6 autres d’attaque. Ils travaillent jour et nuit, dans le même but que leurs collègues, mais avec quelques spécificités. Le brigadier-chef, Jimmy Glamport, qui travaille depuis 19 ans au Chaudron, nous ouvre la porte de son unité discrète créée en 2019.
L’immersion au sein de la brigade canine commence avec un focus sur le chien renifleur. Il est utilisé dans des perquisitions, pour détecter toutes sortes de drogues. Zamal, shit, cocaïne, héroïne, ecstasy, ou encore tabac chimique. Novy, le seul chien de recherche de la police nationale à La Réunion est aussi entrainé pour sentir les billets de banques, souvent présents lors des perquisitions. Jimmy Glamport, son conducteur (terme utilisé pour définir son maître), avoue qu’il aurait un petit faible pour l’odeur du zamal, une substance qu’il va privilégier si on lui en expose plusieurs.
Pour la « recherche », les chiens sélectionnés doivent être joueurs. C’est le cas de Novy, qui après chaque trouvaille est récompensé par son jouet, un kong. Une sorte de grosse balle en caoutchouc qui le motive à trouver les substances lors des entraînements ou sur le terrain. Cet amour du jeu est le critère caractéristique des chiens de recherche pour qu’ils fassent « du beau boulot » comme aime le dire le brigadier-chef.
Après leurs 8 ans de bon et loyaux services, les chiens de la brigade canine sont mis en retraite. Le plus souvent dans des familles, ou alors chez un membre de la brigade. Selon Jimmy, les chiens comprennent généralement avec ce changement d’environnement que « le boulot est fini ». Ils peuvent avoir le droit d’aller sur le canapé, ils prennent un peu de ventre, prennent goût à une autre vie. Vincent (que vous allez retrouver dans la deuxième partie sur les chiens d’attaque) est un collègue de Jimmy. Il affirme que les chiens à la retraite, même en fin de vie, restent excités lorsqu’ils aperçoivent un costume de mordant. Ça a rythmé une partie de leur vie et ils ne l’oublient pas.
Etienne Satre
⚠︎ Cet espace d'échange mis à disposition de nos lectrices et lecteurs ne reflète pas l'avis du média mais ceux des commentateurs. Les commentaires doivent être respectueux des individus et de la loi. Tout commentaire ne respectant pas ceux-ci ne sera pas publié. Consultez nos conditions générales d'utilisation. Vous souhaitez signaler un commentaire abusif, cliquez ici.