La marche des résistances réunit une centaine de Réunionnais à Saint-Pierre

Dimanche matin, une petite centaine de Réunionnais a défilé à Saint-Pierre, répondant à un mot d’ordre national, pour le climat, la justice sociale et les libertés. 

Comme partout en France, et comme deux cents autres organisations, Citoyen pour le Climat, Greenpeace Réunion, XR974 et Attac ont appelé hier à une marche des résistances, pour le climat, la justice et les libertés. Le cortège s’est élancé de la place de la mairie à Saint-Pierre pour terminer symboliquement place des Victoires, sur le front de mer.

« L’urgence climatique et sociale n’est pas entendue, notamment à La Réunion », souligne Christophe Estève, porte parole du Collectif citoyen pour le climat.  « La semaine a également été compliquée, Donald Trump a déclaré à l’ONU que le changement climatique était une arnaque. Et puis il faut se dresser contre le fascisme qui prend place un peu partout dans le monde. » Les manifestants militent aussi contre la loi Duplomb et l’usage des pesticides, également pour une égalité réelle entre les femmes et les hommes.  

Les participants, au nombre d’une petite centaine, ont défilé dans la bonne humeur, portant leurs slogans sur des cœurs de couleur bleue – un recyclage d’une précédente manifestation dans les jardins de la mairie de Saint-Paul – et équipés de parapluies. « Nous avons pensé que c’est un ustensile du futur climatique ; il sert à se protéger du soleil comme de la pluie, deux acteurs majeurs du changement climatique », poursuit Christophe Estève. « Symboliquement, c’est aussi une référence au combat des Hong-Kongais de 2014 avec le mouvement des parapluies. Et, en plus, c’est joli », ajoute-t-il. 

Dans les rues désertes de la capitale du Sud le dimanche matin, ils ont marché en fanfare et en musique, avant de se disperser peu avant midi. 

Philippe Nanpon