On s’est repéré, on s’est capté et on s’est entendu… Anmisouk et Parallèle Sud unissent leurs voix pour raconter La Réunion. Découvrez ou redécouvrez sur notre site les vidéos décryptages d’actu d’Anmisouk.
À La Réunion, environ 500 décès chaque année sont liés, directement ou indirectement, à l’alcool.
Le rhum est profondément ancré dans les pratiques sociales et culturelles, notamment lors des festivités. C’est aussi un alcool relativement abordable. Mais sa consommation est parfois une réponse à des situations de souffrance sociale et de précarité.
La consommation excessive d’alcool a des impacts multiples :
- Sociaux : L’alcool est impliqué dans plus de 80 % des violences intrafamiliales.
- Judiciaires : Il contribue à la délinquance et à l’insécurité, en particulier dans les foyers les plus vulnérables.
- Économiques : Les soins, hospitalisations et interventions d’urgence liées à l’alcool représentent une charge importante pour le système de santé local.
Facteurs aggravants : failles dans les politiques publiques
- Fiscalité : La fiscalité locale sur l’alcool est moins contraignante qu’en métropole, rendant l’alcool moins cher et favorisant sa consommation. L’augmentation des prix pourrait être un levier économique pour réduire l’alcoolisme, mais l’exemple du tabac montre que ce mécanisme ne fonctionne pas toujours.
- Publicité excessive : Malgré la loi Évin qui encadre la publicité pour l’alcool, le contrôle à La Réunion reste limité. Les affichages publicitaires sont fréquents et les sanctions rares, ce qui contribue à la consommation.
L’alcoolisme à La Réunion n’est pas seulement une question de choix individuel. C’est un problème systémique, mêlant culture, économie, précarité et manque de prévention. Pour y répondre efficacement, il est nécessaire de mettre en place des actions globales : encadrement de la vente, fiscalité renforcée, prévention ciblée et, surtout, soutien aux personnes en souffrance.
Anmisouk
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