En quelques mois le projet d’agrandissement de la piste de Dzaoudzi s’est transformé en un futur aéroport sur Grande-Terre. Laurent Guichaoua, décrit une artificialisation démesurée des terres agricoles de Mayotte et alerte sur les risques du remplacement de l’agriculture traditionnelle par des pratiques intensives.
Pendant des décennies, les Mahorais ont revendiqué l’allongement de la piste de l’aéroport de Petite-Terre pour pouvoir enfin accueillir des gros-porteurs permettant de les relier à l’Hexagone sans escale. Mais tout a changé ces derniers mois. Le sénateur Oili en parlait il y a un an et Mayotte Hebdo a annoncé ce 9 décembre la confirmation par le Journal officiel d’un nouvel aéroport à Bouyouni/M’Tsangamouji au nord-est de Grande-Terre.
Un collectif d’agriculteurs s’inquiète de ce revirement et déplore la précipitation de cette décision qui va avaler environ 5% des 6 000 hectares dits « à haut potentiel agricole ». Interview de l’un de ces agriculteurs inquiets, Laurent Guichaoua.

