Discussion autour des évolutions de l'association depuis sa création.

Le Ronkèr de Parallèle Sud, grandir ensemble

COULISSES

Samedi 15 mars s’est tenu le premier Ronkèr de Parallèle Sud. Un événement pour rassembler les bénévoles, les salariés, les donateurs, les partenaires proches et pour se projeter ensemble dans l’avenir du média citoyen.

C’était un jour particulier.

C’est la première fois qu’on organisait une rencontre de ce type, un « Ronkèr » comme l’a appelé Dominique qui nous a accueilli chez elle à la Plaine des Cafres. La maison de campagne est bâtie sur une ancienne case en bois, démontée à Saint-André, rassemblée à la Plaine des Cafres. Ça se faisait avant, du temps des parents de Dominique.

Il faisait beau. Nous avions invité les bénévoles, les adhérents, les partenaires mais aussi les donateurs de Parallèle Sud. On ne savait pas qui serait là. Depuis les prémices du projet de création d’un média indépendant il y a cinq ans, beaucoup de personnes ont gravité autour de l’association et ont contribué d’une manière ou d’une autre. Renforcer nos liens, faire le point, partager un moment agréable, faire émerger de nouvelles idées, se projeter dans l’avenir. Voilà les objectifs que nous avions. Ce sont des moments indispensables pour se rappeler d’où l’on vient, visualiser où l’on va, garder cette constance.

La dimension associative est l’un des socles de Parallèle Sud. C’est là qu’a émergé le média, porté pendant trois années complètes exclusivement par l’élan bénévole.

Prise de parole de Patricia de Bollivier, membre du CA de Parallèle Sud.
Prise de parole de Patricia de Bollivier, membre du CA de Parallèle Sud.
La journée démarre par un petit jeu autour de ce que représente le journalisme.
Le Ronkèr démarre par un petit jeu autour de ce que représente le journalisme.
Olivier Mussart, trésorier de l'association, prend la parole en début de journée.
Olivier Mussart, trésorier de l’association, prend la parole en début de journée.

La dimension associative, un socle de Parallèle Sud

Il faut se rappeler que le projet Parallèle Sud est né au moment du covid, dans un contexte post gilets jaunes. L’idée était de créer un espace où l’intégrité du travail journalistique serait préservé, un espace où tout le monde pourrait avoir la parole même en temps de crise. Il semblait important que ce nouveau média soit un lieu de débat, proche de la population, et permette d’aborder en face et sans crainte les questions auxquelles est confrontée notre société. Un média qui prend position et qui est en capacité d’accompagner la société dans la mue qu’elle est en train de faire. Mais surtout, un média guidé par des valeurs humaines de respect des êtres humains et de nos écosystèmes.

Le 15 mars, on était environ 35 à avoir ressenti l’appel du Ronkèr. Et c’est un réconfort pour moi de voir les têtes connues arriver une par une, parfois de l’autre bout de l’île. Parallèle Sud est si bien accompagné depuis ses débuts.

C’est un jour particulier pour moi. J’ai annoncé au Ronkèr, comme je vous l’annonce maintenant à vous chers lecteurs, ma décision de quitter Parallèle Sud pour partir vers d’autres expériences. Le temps passe et les choses se transforment, il ne faut pas craindre le changement, mais embrasser l’inconnu lorsqu’il frappe à la porte. C’est facile à dire, mais le moment venu, c’est toujours très émouvant et triste. Mais je sais que c’est l’heure. Je suis l’élan qui m’a poussée à initier ce beau projet, même si aujourd’hui, je ne peux ignorer qu’il prend une autre direction.

Le 15 mars était donc un jour émouvant, comme un pot de départ que je n’avais pas vu venir. Bien sur, je resterai toujours dans l’entourage proche et je participerai avec plaisir aux prochains Ronkèr.

Jéromine Santo gammaire, co-fondatrice de Parallèle Sud, prend la parole pour lancer la journée et annoncer son départ.
Jéromine Santo Gammaire, co-fondatrice de Parallèle Sud, prend la parole pour lancer le Ronkèr et annoncer son départ.
Le Ronkèr était aussi l’occasion de resserer les liens notament autour du gâteau d’anniversaire d’Alice, membre du CA.
Les groupes de travail ont été répartis autour de quatre thématiques dont celle de l'innovation.
Les groupes de travail ont été répartis autour de quatre thématiques dont celle de l’innovation.
En fin de matinée, les responsables des groupes restituent le travail effectué.
En fin de matinée, les responsables des groupes restituent le travail effectué.
Les membres de la rédaction du média étaient tous présent.e.s pour cette journée.

Rencontres inter-associatives, émission de radio, hors-série papier…

Car il y en aura d’autres. C’est ce qui est ressorti des attentes exprimées lors des ateliers en intelligence collective de la matinée. A quoi pourra ressembler l’association et le média à l’avenir ? Comment on le construit ensemble ? On s’est penché par groupe sur quatre thématiques de travail identifiées : l’innovation, la création de contenus (journalistiques et libre expression), la vie associative, la gouvernance.

Parmi les idées qui ont émergé, il y a l’envie de mettre en place une antenne dans le Nord pour contrecarrer la distance des kilomètres, la création d’une émission radio, d’un hors-série papier, la lecture des articles en créole, la mise en place de rencontres inter-associatives, mais aussi de journées de formation pour les reporters-citoyens, le développement futur sous forme de scop…

C’était une journée d’ébullition, à l’image d’ailleurs du média. Et nous avons donc décidé d’organiser deux Ronkèr par an. C’est un moment plus convivial, plus ouvert et moins formel que les AG ou les CA et, de l’avis de certains, une meilleure occasion de participer à la construction commune.

Le midi était un festival de plats et de couleurs. Autour de la grande table, les conversations fusaient de tous côtés. Se lever après cette profusion fut douloureux, mais nous y parvinmes, comme toujours, dans ces cas là… Et chacun est reparti à son rythme, après une petite marche, un Jeu du Tao ou un débat animé. La journée s’est cloturée à 17h commé prévu.

Voilà, on partage tout ça avec toi cher lecteur parce que construire un média n’est pas une expérience banale et peut-être que connaître ces coulisses t’intéresse. Si toi aussi tu as envie d’être au courant de ces événements et de t’impliquer dans l’aventure Parallèle Sud, n’hésite pas à nous contacter et à adhérer à l’association.

A très vite. De près ou de loin.

Jéromine

A propos de l'auteur

Jéromine Santo Gammaire | Journaliste

En quête d’un journalisme plus humain et plus inspirant, Jéromine Santo-Gammaire décide en 2020 de créer un média indépendant, Parallèle Sud. Auparavant, elle a travaillé comme journaliste dans différentes publications en ligne puis pendant près de quatre ans au Quotidien de La Réunion. Elle entend désormais mettre en avant les actions de Réunionnais pour un monde résilient, respectueux de tous les écosystèmes. Elle voit le journalisme comme un outil collectif pour aider à construire la société de demain et à trouver des solutions durables.

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