LIBRE EXPRESSION
À l’occasion de votre venue ici, à La Réunion, il ne nous apparait pas utile de vous rappeler le diagnostic sur l’état du système de soins de notre pays que beaucoup de nos dirigeants se complaisent à considérer comme étant le meilleur du monde.
Personne mieux que vous ne sait quels champs de bataille sont devenus l’hôpital public et les services de santé.
Les citoyens que nous sommes, soignants suspendus ou non, pompiers suspendus ou non, personnels dans le médico-social, retraités ou actifs de tous horizons, injectés ou pas, rassemblés au sein de la Fédération résistance civique Réunion-Mayotte, observons avec quel soin appliqué les majorités gouvernementales se sont évertuées à détruire les fondements de notre système de sécurité sociale et par voie de conséquence celui plus spécifique des soins. Entre déserts médicaux, hôpital public agonisant, inégalité d’accès aux soins ou renoncement, la santé mentale de nos concitoyens gravement fragilisée par la gestion inepte de la crise Covid, force est de constater que les choix politiques des gouvernants se sont avérés payants pour les seules multinationales de la maladie, au détriment de la santé des Français(e)s.
Nous serions injustes de vous faire porter la totalité de cette responsabilité. Tout au plus, pouvons-nous vous créditer, ainsi que votre gouvernement, d’être de ceux qui assument, toute honte bue, de discriminer une nouvelle minorité. Il s’agit de ces héros d’hier, parias d’aujourd’hui : les “suspendus”, les sans-droits. Ceux que vous avez, du jour au lendemain, privés de toute ressource et qui ne peuvent plus nourrir leurs familles.
Nous étions de ceux, qui, naïvement, pensaient que les lois se devaient d’être l’expression de la volonté générale et que notre constitution œuvrait au bonheur de tous. Nous avons compris ces dernières années, avec des représentants si mal élus, que le gouvernement auquel vous appartenez conçoit en réalité le pouvoir comme une arme absolue d’autoritarisme et de soumission.
Le refus de réintégrer l’ensemble des personnels suspendus en est la démonstration la plus flagrante.
Il est en effet désormais avéré que le fait d’être “vacciné” n’empêche ni d’être contaminé, ni d’être contaminant. Vous autorisez les personnels vaccinés, mais contagieux lorsqu’ils sont covidés, à continuer d’exercer tout en exposant les patients et les personnes fragiles au virus. Mais vous interdisez, sans aucune justification médicale ou scientifique, aux personnels non vaccinés de reprendre leurs fonctions, même s’ils justifient ne pas être porteurs de la maladie.
Ne pouvant plus aujourd’hui vous réfugier derrière des prétextes d’efficacité du vaccin sur la transmission, qui ont été balayés, vous affirmez péremptoirement que ce sont les soignants vaccinés et les patients qui refuseraient la réintégration de ces professionnels non vaccinés. Ils reprocheraient aux non-vaccinés de ne pas croire à la science et de ne pas faire preuve de solidarité.
Ces nouveaux arguments sont aussi faux que les précédents comme nous avons pu le constater sur le terrain.
Comme nous n’affirmons pas sans preuve, nous vous remettons ci-joint la pétition lancée il y a quelques jours seulement, après l’annonce de votre visite dans notre département , et qui recueille déjà plus de 1500 signatures.
Tant les soignants vaccinés que les patients souhaitent la réintégration immédiate des suspendus !
Le France ne peut exclure plus longtemps une partie de ses citoyens en leur interdisant de travailler. Cette ignominie doit cesser !
Nous demandons donc solennellement la réintégration de tous les professionnels suspendus !
Fédération résistance civique Réunion-Mayotte
federationresistancecivique@gmail.com
Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.