LIBRE EXPRESSION
UNE DÉCISION DE JUSTICE INÉDITE ET CONTRAIRE AU DROIT DE LA PRESSE
C’est du jamais vu en matière d’information : le tribunal judiciaire de Paris vient d’interdire à Mediapart de publier, « sous astreinte de 10 000 euros par extrait publié », de nouvelles révélations sur les pratiques politiques du maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau.
Mediapart a déjà révélé un chantage à la sextape contre le premier adjoint au maire, chantage dans lequel est impliqué Gaël Perdriau.
Le tribunal judiciaire de Paris, saisi par l’avocat du maire, a donné suite à sa demande et a censuré les suites de l’enquête de Mediapart, ceci sans même avertir le site d’information de la demande à son encontre ni a fortiori entendre ses arguments.
Une telle décision constitue une grave atteinte à la liberté d’informer.
Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, rappelle le droit constitutionnel du public à être informé et la liberté de publier garantie par la loi du 29 juillet 1881, deux fondements de notre pacte démocratique républicain.
Le SNJ s’alarme de cette nouvelle procédure-bâillon, alors que le média Reflets.info a fait appel de la décision du tribunal de commerce de Nanterre qui lui interdit de publier de nouvelles informations sur le groupe Altice et son président Patrick Drahi.
Le SNJ se place résolument au côté de son confrère et appelle toutes les organisations de défense des libertés publiques à faire de même.
Syndicat National des Journalistes
Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.