Mathis et Thomas du lycée Pierre-Lagourgue ont croqué le portrait d’une infirmière du siècle dernier. Ils se sont intéressés aux changements observés par Marie-Christelle Lepinay au cours de sa carrière.

Pouvez-vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Madame Marie-Christelle Lépinay. Je suis née le 13 décembre 1952 à Saint-Denis. J’ai quatre enfants et six petits-enfants, et je suis actuellement retraitée
Quel a été votre parcours pour devenir infirmière ?
J’ai travaillé à la Croix-Rouge, au service neurologique du Centre de Réadaptation à Courbet (77 170) en île de France. Par la suite, j’ai rejoint la Clinique de Dammarie -les-Lys en tant qu’infirmière, ou je me suis occupé des personnes âgées à la résidence l’Ermitage (77 190), de nombreuses années auprès des personnes âgées, j’ai décidé de passer un concours pour devenir éducatrice infirmière scolaire primaire au lycée, sur l’île de la réunion. Ma première rentrée s’est faite dans plusieurs écoles primaires : Pont d’Yves, Trois Mares et Terrain Fleury.
Ensuite, j’ai été affectée au collège du 14ème, au collège de Terre-Sainte. Enfin, j’ai demandé à travailler avec les lycéens et j’ai exercé dans plusieurs établissement : le lycée Saint-Pierre, François Mahy, le lycée de Roche Maigre à Saint-Louis et le lycée de Butor à Saint-Denis. Aujourd’hui je suis à la retraite et je profite pleinement de mon temps libre
Racontez-nous le métier d’infirmière il y a 40 ans
Le métier d’infirmière il y a 40 ans c’était pas pareil les concours, à l’époque n’étaient pas comme aujourd’hui. il fallait avoir de solides connaissance. La posture était très importante, et on nous posait de nombreuse questions, parfois délicates sur nos connaissances et sur la pratique. Dans les services ou j’ai travaillé , les médicaments d’avant étaient bien différents de ceux d’aujourd’hui, Si les parents n’avaient pas les moyens d’acheter des médicaments ou de payer l’hôpital, ils restaient sans soins.
Dans ce cas-là, on se tournait souvent vers les recettes de grand-mère, comme les tisanes. De plus , il n’y avait pas de machines modernes comme celles que l’on utilise aujourd’hui, par exemple pour mesurer la tension. Tout était bien plus manuel et rudimentaire.
Avez-vous eu des moments marquantes ou touchantes en tant qu’infirmière ?
Annoncer le décès d’un ou d’une personne âgée à sa famille était toujours une épreuve difficile. il fallait comprendre leur tristesse, tout comme il fallait parfois informer des parents malades qu’ils ne pouvaient pas payer les soins nécessaires. En tant qu’infirmière, on joue aussi le rôle de psychologue : on écoute les douleurs, les peines et les tristesses des gens. Mais parfois, je me sentais impuissante, ne pouvant qu’écouter et offrir un peu de réconfort face à leur souffrance.
⚠︎ Cet espace d'échange mis à disposition de nos lectrices et lecteurs ne reflète pas l'avis du média mais ceux des commentateurs. Les commentaires doivent être respectueux des individus et de la loi. Tout commentaire ne respectant pas ceux-ci ne sera pas publié. Consultez nos conditions générales d'utilisation. Vous souhaitez signaler un commentaire abusif, cliquez ici.