Mozambique : pillage et écocide quand le France colonise en 2025

OU MOZAMBIQUE/ PILLAGE ECOCIDE ET CYNISME FRANÇAIS/ UN CRIME CLIMATIQUE SOUS NOS YEUX.

Bombe climatique au Mozambique – la France complice, l’océan Indien sacrifié
Aujourd’hui, je suis papangue et je vous interpelle : un écocide sans précédent est en marche sous nos yeux, orchestré par le projet Mozambique LNG de TotalEnergies, soutenu activement par la France. Ce projet sacrifie l’avenir du Mozambique, de La Réunion et de tout l’océan Indien pour le profit de quelques multinationales, au mépris de la justice climatique et des droits humains.

TotalEnergies : le masque vert de la France tombe, la bombe carbone explose

Pourquoi la France est-elle pointée du doigt ? Parce que TotalEnergies, entreprise française dont l’État détient 4 % du capital, pilote ce projet destructeur, affichant une neutralité carbone de façade tout en finançant une infrastructure qui émettra jusqu’à 4,5 milliards de tonnes de CO₂, soit vingt ans d’émissions du Mozambique.

Hypocrisie totale : la banque publique Bpifrance a investi 700 millions d’euros dans ce projet incompatible avec les objectifs climatiques, tandis qu’une enquête judiciaire vise TotalEnergies après l’abandon de 1 400 personnes lors de l’attaque de Palma en 2021. Ce projet perpétue un colonialisme économique, renforçant la dépendance du Mozambique aux multinationales françaises et aggravant la pauvreté locale.

2. Écocide programmé : destruction massive, climat déréglé, populations sacrifiées

Les preuves d’écocide sont accablantes : d’abord, les émissions prévues de 4,5 milliards de tonnes de CO₂, soit vingt fois les émissions annuelles du Mozambique, condamnent la planète à un réchauffement de 2,7 °C d’ici 2050, en violation flagrante des Accords de Paris.

Ensuite, la destruction de 18 000 hectares de mangroves et de récifs coralliens, puits de carbone essentiels, entraîne une perte irréversible de biodiversité et expose les côtes à l’érosion. Cyclones et sécheresses, déjà responsables de six millions de déplacés climatiques depuis 2019, seront aggravés par ce projet, tandis que la pollution massive – notamment le méthane, 84 fois plus réchauffant que le CO₂ – contaminera durablement les sols et les eaux.

 Le Mozambique, pourtant riche en gaz, charbon, terres rares, pierres précieuses et hydroélectricité, reste l’un des 25 pays les plus pauvres du monde.

TotalEnergies réalise 237 milliards de dollars de chiffre d’affaires, soit plus de dix fois le PIB du Mozambique, mais les profits échappent à la population : un million de déplacés, 60 % d’habitants en extrême pauvreté, pollution et répression.

 Les promesses de développement ne sont qu’un mirage, comme le dénoncent ONG et chercheurs : relocalisations forcées, compensations insuffisantes, corruption endémique.

Résistance et fraternité : la culture comme rempart face à l’effacement

Et pourtant, entre La Réunion et le Mozambique, une fraternité culturelle vivante persiste : le maloya et le sega réunionnais portent l’empreinte des rythmes mozambicains, des festivals et résidences artistiques tissent des liens créatifs, et plus de 25 ans de coopération culturelle et éducative renforcent nos échanges. Cette mémoire partagée nourrit la création contemporaine et la conscience environnementale dans tout l’océan Indien.


Pour conclure, laissons résonner la sagesse mozambicaine : « Dans la crise, fais confiance à tes propres pieds. » Ou encore, selon le poète Mia Couto : « Nous sommes faits de la même matière que les rêves. » Et pour moi la plus belle, celle de José Craveirinha :

« Ma patrie est la langue de mes ancêtres et la terre de mes enfants. »

Ne détournons plus le regard et ne gardons pas nos paupières closes quand la réalité fait mal : exigeons la fin de ce projet écocidaire et défendons ensemble l’avenir de nos territoires et de notre planète en signant la pétition : https://stopmozgas.org

Vous y trouverez des ressources pour rejoindre la campagne et soutenir la résistance contre TotalEnergies et les autres multinationales gazières au Mozambique:

Frédérique Welmant

  • Crédit photo : AEFJN

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A propos de l'auteur

Astrid Piédbois

Reporter citoyen. Salazienne et Réunionnaise depuis plusieurs générations dès les premiers arrivants sur l’île, je suis une plume engagée et bénévole sur la protection de l'environnement, de la biodiversité et de la place de l'homme dans une économie vertueuse de manière à léguer à nos enfants et petits-enfants une île authentique et riche de sa faune, de sa flore et de ses maifiques paysages… mais également riche de sa mixité et de ses talents.

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