Johny, alias Ti Prince, baigne dans la musique et la chanson depuis son plus jeune âge. Son nom de scène a un rapport avec son enfance « ou sra le petit Prince du sega » lui disait-on alors.
Né à l’hôpital de Saint-Joseph (quand il en parle, c’est avec un grand sourire « tranche papaye »), Ti Prince est un enfant du Butor et de Cayenne. Grand-père chanteur, papa musicien et chanteur également (on disait de lui qu’il était un chanteur de rue), il ne fait que poursuivre une sorte de tradition familiale ! Luis Mariano et Tino Rossi ont bercé son enfance. Il est resté fidèle à la variété française, mais propose ses textes et ses propres mélodies souvent sur des rythmes séga.
Première guitare à huit ans
Papa participait régulièrement à des radios-crochets qui avaient lieu où se trouve actuellement la halle François Mitterrand. Ti Prince y allait donc souvent, et a rapidement attrapé le virus de la chanson et participé lui aussi ! « Papa lété shantèr, mé osi in pé majisyin. In jour li la ganye in pari, é la rantr ek in gitar. In zoli gitar ble ciel. Rockstar, mi kroi. Mon premié gitar ! »
Musicien autodidacte
« Moin la zamé apri la misik. Moin la apri an ékoutan dotr misisyin, et moin la bokou apri par moin mem en esèyan bann akor. Moin la zamé pri in kour a lékol mizik ». Après sa première guitare bleu ciel, il y en a eu bien d’autres, et on croise souvent Ti Prince avec sa guitare en bandoulière !
Papa shanter
« Papa la fé d’moin sak mi lé. Nou lété in peu fusionnels. Moin lavé in gran ladmirasyon pou li ». Ti Prince confie que son papa est parti il y a deux ans, victime de maladie. Il en a été profondément affecté, et voulait lui rendre hommage. Ce texte qu’on lui demande systématiquement de jouer lors de ses prestations : « Papa shanter », c’est un ami, Fabrice Camillo, qui lui en a composé la base, et qu’il remercie. Lui n’a fait que remanier un peu. Ce texte est un clin d’œil en forme d’hommage et de remerciement à son papa.
Peu de concerts, beaucoup d’animations
« Mi vi pa d’ la misik, mé lé mon pasion, mon meyèr térapi de mon vi ». Il a longtemps été animateur, et sans doute « le prémié intèrvenan misik dan lé zékol a Saint Joseph ». Il se produit peu sur scène. On l’a vu notamment à Petite Ile (fête de l’ail, 20 décembre) et il a été également sur la grande scène des Nuits du Piton à la Caverne des Hirondelles à Saint-Joseph. Très populaire dans le sud, c’est essentiellement dans des fêtes familiales qu’il se produit (baptêmes, mariages, communions, anniversaires surprises…) avec son propre répertoire et avec un répertoire local : Désiré François, Bernard Joron, Ti Coq Velay, Jacky Lechat, Harry Payet, … « et mèm du Johny » dit-il avec un grand éclat de rire !
Pas de CD, mais des projets…
Ti Prince n’enregistrera pas de CD, il fonctionne via youtube, facebook et le bouche à oreille, mais glisse quand même : « pé tèt in zour, in CD de best-off pou lès in souvnir sa kmi la fé… ». Mais des projets, il en a toujours, parfois avec des écoles, prochainement avec une association de Tahitiens, un duo avec le fiston Florian lui aussi musicien-chanteur, et un projet plus conséquent en octobre avec voyage en métropole.
Si vous ne connaissez pas Ti Prince, découvrez-le sur youtube, sa voix chaude, parfois envoûtante ne laisse pas indifférent !
Dominique Blumberger
Liens :
Reportage tv Saint-Jsoeph : https://www.facebook.com/watch?v=907801061352149
Papa shanter : https://www.youtube.com/watch?v=rfab3uM8eXQ
Medley Océan Indien : https://www.facebook.com/MonSaintJoMedia/videos/2130988447081593