La Fondation pour le Logement des Défavorisés (anciennement Fondation Abbé Pierre) a publié un rapport ce mercredi 10 décembre sur les conditions d’habitats à Mayotte et le vécu des habitants pendant et après le passage du cyclone Chido ayant causé d’énormes dégâts sur l’île aux parfums du 9 au 17 décembre 2024.
C’était il y a un an, le 9 décembre 2024, que le 101ème département français était touché par le cyclone tropical intense Chido qui faisait 39 morts selon les chiffres officiels et détruisait ou endommageait 60% des bâtiments de l’île.
Un an plus tard, la fondation pour le logement des défavorisés publie un rapport sur les conséquences du cyclone et sur le vécu des habitants de Mayotte avant, pendant et après le cyclone ainsi que des préconisations pour une action concrète face à une situation « toujours alarmante ».
Des milliers de ménage privés de logement digne et décent
Le rapport précise la situation du logement à Mayotte :
« Schématiquement, l’habitat prend trois formes principales à Mayotte, les deux dernières pouvant être considérées comme du mal-logement :
– Des logements dont la qualité s’approche des standards de l’Hexagone (offre sociale de la « case SIM », offre sur le marché libre inabordable pour la majorité des Mahorais) ;
– Un habitat en dur de mauvaise qualité ;
– L’habitat précaire dans les bidonvilles (en tôle estimé à 23 800 logements occupés, en 2017). »
Le cyclone a endommagé 36 000 logements selon le rapport. Mayotte comporte 23 800 habitations en tôle, 29 % des logements sont sans eau courante et 10 % des logements sans électricité.
Les préconisations de la fondation pour le logement
« L’ampleur des dégâts a simplement révélé ce que beaucoup savaient déjà : une grande partie de la population vit, à Mayotte, dans des conditions indignes d’un territoire français. Un an après, la sidération a laissé place à un constat préoccupant : peu d’enseignements semblent avoir été tirés. » indique le rapport.
Pour faire face à cette situation préoccupante, la fondation pour le logement des défavorisés propose un plan en quatre axes :
- Engager un retour d’expérience, structurer et piloter la reconstruction avec la société civile
- Du bidonville au logement d’abord : sécurisation, amélioration, transformation
- Mettre en place les conditions d’un aménagement durable et équitable du territoire
- Garantir une réelle égalité des droits
Vous pouvez retrouver le rapport ici ainsi que sa synthèse.
La rédaction de Parallèle Sud

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