LE REGARD DE CHAKILA
Un an après le cyclone Chido, qui a détruit près de 40 % des établissements scolaires de Mayotte, la ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, en déplacement sur le territoire depuis son arrivée samedi 13 décembre, a réaffirmé ce lundi 15 décembre 2025 sa volonté « que les enfants mahorais aient les mêmes chances que les autres ».
Un an après la catastrophe, Mayotte est toujours en reconstruction. La présence de la ministre des Outre-mer traduit la volonté de panser les plaies d’un territoire encore profondément marqué, et laisse penser que la souffrance et la douleur des Mahorais commencent à être pleinement entendues au niveau gouvernemental.
Le moment de recueillement s’impose comme un temps central, nécessaire pour replacer l’histoire dans un contexte où le traumatisme est reconnu. Si les attentes restent immenses et les dégâts considérables, l’espoir demeure : celui de faire renaître un Mayotte plus solide, plus structuré et en cohésion.
Chakila Yssouf
Contribution bénévole
Lorsque le cyclone Chido frappe Mayotte le 14 décembre 2024, suivi un mois plus tard par la tempête Dikeledi, l’île bascule dans une crise d’une violence rare. Des milliers d’habitations détruites, des services publics à l’arrêt, une population privée d’eau, d’électricité et parfois de nourriture. Très vite, une question s’impose aux acteurs de terrain : comment répondre à l’urgence quand il est presque impossible d’en mesurer l’ampleur ?
Une des premières difficultés a été de faire le bilan dans une situation chaotique avec notamment, on s’en souvient, des chiffres catastrophiques qui évoquaient 60 000 morts dans les jours qui suivirent le passage de Chido et une véritable complexité pour les secours de se déployer sur un territoire où de nombreux villages étaient déjà difficilement accessibles avant le cyclone.
Dans un territoire tel que Mayotte, déjà marqué par une crise prolongée, l’urgence humanitaire n’est pas si évidente à définir. La destruction des routes, la rupture des télécommunications et l’absence de données fiables sur la population – en particulier dans les quartiers informels – rendent l’évaluation des besoins particulièrement incertaine. « L’objectivation du niveau réel des besoins est alors indisponible », rappelle le rapport, au moment même où les premières interventions doivent être déployées.

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