LIBRE EXPRESSION
Ce dimanche 18 septembre, la route nationale qui traverse la Ligne-des-bambous a vu cheminer un cortège en l’honneur de Notre-Dame-de-la-Salette.
C’est après la messe dominicale que le convoi est parti de l’église. La joyeuse et festive dévotion à Marie a pris la rue. Chants et prières ont animé la longue file des participants.
Cette procession a provoqué des légers ralentissements pendant 45 minutes environ.
J’ai vu cette marche religieuse, et j’ai aussi regardé les automobilistes « tombés » dans le ralentissement. Il me semble qu’ils étaient plutôt joyeusement étonnés, attendris, voir solidaires car certains se signaient dans leur voiture au passage à hauteur de la statue en tête de cortège. En tout cas, aucun mouvement ou cri d’exaspération ou de mécontentement n’a débordé de ce moment.
Plus explicitement, l’ambiance de ce ralentissement routier n’avait rien de comparable avec les impatiences ou les abattements lisibles sur les visages « aux heures de pointe » du quotidien.
Qu’est-ce qu’on subit ? Qu’est-ce qu’on vit avec joie ?
Évidemment mon propos ne vise pas l’encouragement à la mise en place de cortège de dévotion tous les jours pour les déplacements routiers, mais voudrait inciter à cette réflexion sur nos joies et à l’opposé sur nos contraintes : qu’est-ce qu’on subit avec frustration, colère ou découragement ? Et, à l’inverse : à quoi sommes-nous contents de participer ? Qu’est-ce qui réveille ou affirme cette envie de participer à notre monde ?
Aujourd’hui, le cortège a bloqué le rond-point car il a respecté simplement le sens de la circulation pour avancer.
Mais pendant ces quelques minutes, piétons et automobilistes ont fait route commune, croyants et promeneurs se sont croisés par des gestes et des sourires de sympathie réciproque.
Voilà ce que je crois être le « bon » sens.
Aller (ou revenir ?) vers un « être » ensemble constitué d’individus tous différents, tous respectables.
Kala Livalisse
Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.