Le 17 novembre dernier, l’UNCAAS, l’Union nationale des centres communaux d’action sociale, a publié une nouvelle enquête sur la santé mentale des jeunes en Outre-mer. Le constat est alarmant : 53 % de ces centres (CCAS/CIAS) estiment que la jeunesse est le public le plus touché par les problématiques de santé mentale dans leur commune.
L’enquête fait écho aux travaux récents de l’Institut Montaigne, de la Mutualité Française et de l’Institut Terram, qui révèlent que près de 4 jeunes ultramarins sur 10 souffrent de dépression, et jusqu’à 52 % en Guyane, contre 32 % à La Réunion.
Des chiffres alarmants
Dans les territoires d’Outre-mer, 53 % des CCAS/CIAS estiment que la jeunesse est le public le plus touché par les problématiques de santé mentale dans leur commune. 66 % d’entre eux expriment un besoin de formation spécifique pour repérer et accompagner les situations de détresse. Pour rappel, les CCAS et CIAS ont pour mission d’accompagner et de soutenir au quotidien les plus vulnérables (personnes en situation de handicap, personnes âgées, personnes en difficulté ou en grande précarité) afin de lutter contre toutes les formes d’exclusion, de réduire les inégalités et de faciliter l’accès aux droits. Ce sont donc eux qui accueillent les jeunes en détresse mentale et les placent en première ligne, dans un rôle indispensable de repérage, de prévention, d’écoute et d’orientation. « Dans les Outre-mer, la santé mentale des jeunes révèle l’ampleur des inégalités sociales. C’est là que notre devoir d’action prend tout son sens », affirme Luc Carvounas, président de l’Unccas et maire d’Alfortville.


