Le Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement (CCEE) a présenté vendredi 17 février la première phase de son rapport sur l’impact du réchauffement climatique à La Réunion d’ici à 2040. Parallèle Sud a filmé la conférence et vous la propose à regarder ou à écouter en mode podcast.
L’université du Moufia à Saint-Denis a fait salle comble ce vendredi 17 février. Près de 140 personnes se sont déplacées pour assister à la restitution de la phase 1 d’un rapport du Conseil de la culture, de l’éducation et de l’environnement (CCEE) sur l’impact des changements climatiques dans l’océan Indien et à La Réunion à l’horizon 2040. Parmi les spectateurs, la grande majorité est concernée par le sujet et s’inquiète des conclusions du rapport du GIEC. Certains travaillent pour des collectivités territoriales, d’autres sont impliqués dans des associations, il y a des membres du Ceser (Conseil économique, social et environnemental régional), des consultants, des étudiants, quelques enseignants et journalistes, un seul homme politique venu de Bras-Panon.
« Choc climatique inévitable »
L’étude s’intitule « La Réunion à l’horizon 2040 : Une île face aux défis du changement climatique. Etat des lieux et politiques d’adaptation ». Elle a été réalisée par deux bureaux d’études Eco-Stratégie Réunion et le Centre d’expertise pour le développement renouvelable (CEDRE) qui ont effectué ensemble les recherches. Le CCEE est une instance consultative de la Région Réunion qui peut formuler des avis et des préconisations sur les plans et budgets régionaux dans son champ de compétence. Il peut aussi mettre en œuvre des auto-saisines sur certains sujets de préoccupation majeure, ce qui a été le cas ici.
La Réunion est-elle prête à « absorber un choc climatique inévitable » ? Les auteurs de l’étude parlent de l’augmentation du niveau de l’océan Indien de 3,8 mm par an, l’augmentation d’un degré d’ici à 2040, la disparition des coraux… Le rapport est disponible en intégralité sur le site internet du CCEE. Les débats qui ont suivi la présentation étaient animés et riches.
La seconde phase de l’étude à venir devra se pencher sur la mise en œuvre des politiques d’adaptation.
Jéromine Santo-Gammaire