COMMUNIQUÉ
Alors que le passage en force de la réforme des retraites par le recours à l’article 49.3 provoquait de nouvelles manifestations, deux journalistes ont été arrêtés par les forces de l’ordre vendredi 17 mars et placés en garde à vue.
Chloé Gence, journaliste pour Le Média TV, a été arrêtée dans les manifestations aux abords de la Concorde. Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on la voit étranglée par le CRS qui l’emmène alors qu’à bout de souffle, elle crie qu’elle ne peut pas respirer.
Quant à Paul Ricaud, journaliste lui aussi, il a été arrêté boulevard des Capucines. Samedi midi, ils étaient tous les deux toujours en garde à vue au commissariat du 3e arrondissement.
Le SNJ apporte tout son soutien à cette consœur et ce confrère, victimes d’une grave atteinte à la liberté de la presse. Il réaffirme avec force qu’arrêter des journalistes est inadmissible, les placer en garde à vue l’est encore davantage.
Alors que les relations entre forces de l’ordre et journalistes paraissaient s’être apaisées, depuis le 7 mars, nous voyons, à nouveau, des tensions comme sous l’ère Lallement. Les forces de l’ordre semblent désormais vouloir réprimer durement le mouvement d’opposition à la réforme.
S’en prendre à des journalistes, c’est entraver la liberté d’informer et menacer la liberté de tout citoyen d’être informé.
Syndicat national des journalistes (SNJ)
Chaque contribution publiée sur le média nous semble répondre aux critères élémentaires de respect des personnes et des communautés. Elle reflète l’opinion de son ou ses signataires, pas forcément celle du comité de lecture de Parallèle Sud.