N’AYONS PAS PEUR DES MOTS
Lu hier sur différents sites d’information : « Des gestes racistes aperçus dans le parcage de l’OL à Marseille. »
On croyait le terme « parcage » rangé des voitures dans son acception la plus abominable, celle qui nous renvoie aux heures les plus sombres de l’histoire de l’Humanité (parcage des Indiens, des juifs, des harkis…). Mais voilà que ces dernières années, le mot a refait surface dans un domaine où l’on ne l’attendait pas, celui du sport. Il est même devenu très à la mode dans les tribunes de nos stades pour désigner tantôt l’action de « parquer » les supporters d’une équipe dans la zone qui leur est dévolue, tantôt ladite zone elle-même.
« (…) les billets alloués en parcage sont partis » (Onze Mondial)
« Contrairement aux apparences, ce n’est pas la banderole du parcage saxon qui est en cause. » (So Foot)
« (…) des affrontements entre supporters du PSG et de l’OM en finale de la Coupe de France 2006, en passant par des cris de singe provenant du parcage visiteurs parisien à Lens » (France Football)
« Après des enquêtes concernant l’envahissement du terrain, les jets d’objets ou encore un salut nazi dans le parcage visiteurs, une nouvelle procédure est en cours. » (La Voix du Nord)
Loin de moi l’idée de vouloir jouer les moralisateurs, mais n’était-il pas plus judicieux de laisser ce parcage-là garé à la seule place qu’il mérite : tout au fond du parking de l’oubli ?
K. Pello
Pour poursuivre le voyage dans le labyrinthe de la langue française, consultez le blog : N’ayons pas peur des mots