marche des visibilités et fiertés LGBTQIA+ à Saint-Denis

N’abandonnez pas les droits humains dans l’océan Indien

LIBRE EXPRESSION

Depuis maintenant 10 semaines et 5 jours, deux jeunes femmes sont détenues à Moroni, aux Comores, accusées de ce que l’article 300 du code pénal comorien qualifie « d’acte de caractère sexuel contraire aux mœurs ou contre nature ». Cette détention, qui repose sur des allégations aussi infondées qu’injustes, met en lumière une réalité alarmante : la criminalisation de l’amour et de la liberté individuelle dans un contexte de répression croissante.

Face à cette situation intolérable, l’association Requeer appelle les acteurs de la coopération régionale et internationale à intervenir sans délai pour assurer le respect des droits humains les plus fondamentaux. Ces deux femmes, dont le seul « crime » est d’aimer le football, de partager un foyer et de porter des survêtements, se retrouvent emprisonnées depuis le 9 juin sous l’accusation pour soupçons de lesbianisme.

Leur incarcération est une atteinte grave aux libertés individuelles et au droit d’aimer librement, des valeurs que tout État respectueux des droits humains devrait protéger. L’association Requeer alerte sur l’urgence de leur situation. Leur demande de liberté provisoire a été refusée. Bien qu’elles aient pu bénéficier d’un soutien précieux de la part de l’association franco-comorienne Bora, celui-ci reste limité face à la précarité de leur condition actuelle.

Une telle situation ne devrait pas exister. Leurs vies sont aujourd’hui suspendues à un fil, celui d’un jugement dont l’imminence et l’issue pourraient avoir des conséquences dramatiques, non seulement pour ces deux jeunes femmes, mais aussi pour toutes les personnes LGBTQI+ dans l’archipel comorien. C’est dans ce contexte que nous lançons un appel pressant aux responsables de la coopération régionale.

Nous leur demandons d’agir concrètement pour que les droits humains ne soient pas relégués au second plan, mais qu’ils deviennent une priorité absolue dans toutes les discussions et à tous les niveaux de gouvernance.

Ce message s’adresse tout particulièrement au maires de La Réunion, à la présidente de la Région Réunion, au président du Département de la Réunion, ainsi qu’au ministre des Affaires étrangères français. Il est temps de prendre position et de défendre les principes universels de liberté, d’égalité et de dignité pour tous et toutes.

Requeer

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Kozé libre

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