MOBILITÉ
L’association Réunionnais de retour au péi a publié en mai dernier un rapport d’enquête sur le retour des Réunionnais dans leur île après un parcours de mobilité. Parallèle Sud s’est entretenu avec Chloé Baillif , vice-présidente de l’association, au sujet des résultats de l’enquête et de la difficile mise en place d’un accompagnement au retour pour les Réunionnais partis étudier, se former ou encore travailler.
L’association a été créée en mai 2020 à la suite d’un post sur les réseaux sociaux de Lindsay Gopal, l’actuelle présidente de Réunionnais de retour au péi, qui souhaitait échanger sur son expérience de retour à La Réunion avec d’autres personnes dans la même situation. Son ambition : devenir un « service d’accompagnement au retour » pour les Réunionnais souhaitant rentrer à La Réunion après un parcours de mobilité dans l’Hexagone ou ailleurs.
Aujourd’hui, l’association compte une centaine d’adhérents et a déjà tenu deux salons sur le retour au péi où l’on retrouve des webinaires sur l’insertion professionnelle ou la création d’entreprise , des ronkozés ou encore des échanges candidats-recruteurs.
Pour devenir un service d’accompagnement à 360 degrés, il fallait comprendre ce phénomène de retour au péi. Une enquête a été réalisée et publiée en mai 2024.
Avec plus de 800 réponses, « l’enquête aborde différents aspects du retour à La Réunion, notamment les raisons motivant le choix du retour ou non, les obstacles rencontrés, les attentes en termes d’aides financières et d’accompagnement. »
Les raisons principales motivant le retour :
– une volonté de se rapprocher de sa famille,
– une volonté de se reconnecter à sa culture,
– une volonté de développer son territoire.
Les freins principaux :
– le marché de l’emploi,
– le logement.
Cette enquête a permis de chiffrer le phénomène et de cerner les principales problématiques, apportant des données tangibles pour travailler avec les institutions.
Actuellement, l’association collabore principalement avec Ladom sur le Passeport Mobilité Retour en attendant de trouver d’autres partenaires.
Retour au péi s’intéresse aussi à la question de la préférence régionale, estimant qu’il faut « sortir la préférence locale du débat identitaire » qui peut être un outil de développement au service du territoire d’un point de vue économique, écologique et culturel.
Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans la vidéo.
Léa Morineau