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Une annonce brutale sans concertation, des projets d’éducation annulés dans l’urgence. Officialisée le 30 janvier dernier, la décision du gouvernement de geler le Pass culture a été catastrophique pour les journalistes impliqués dans les projets d’éducation aux médias et à l’information (EMI).
Le Syndicat National des Journalistes (SNJ), première organisation de la profession, conteste la suspension subite du financement des actions du Pass Culture collectif, de février à septembre, pour les projets qui n’étaient pas encore validés. Le dispositif a pourtant démontré qu’il facilite les actions d’Éducation aux médias et à l’information, en classe comme dans tous les territoires, que ce soit dans les quartiers populaires, ou dans les zones péri-urbaines et rurales.
La ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, a annoncé, le 4 février, que la plateforme pour les projets éligibles au Pass culture allait rouvrir, tout en assurant que tous les projets culturels « validés » ou « pré-réservés » lancés par les enseignants pour l’année scolaire « seront financés ». Mais ce n’est pas suffisant : le dispositif doit être sécurisé et pérennisé pour les années qui viennent afin de mettre en application une des priorités des Etats généraux de l’information que le gouvernement s’est engagé à soutenir.
Tous les professionnels de l’éducation alertent sur le poids des réseaux sociaux et les risques de désinformation. Nous avons récemment commémoré l’anniversaire de l’assassinat du professeur Samuel Paty, tué en 2020, ainsi que les dix ans de l’attentat de Charlie Hebdo. Ces événements rappellent l’urgence de savoir décrypter l’information, tout en développant l’esprit critique aux médias.
Le SNJ est aux côtés des journalistes impliqués dans l’éducation aux médias. Il existe par exemple des dispositifs pour être rémunérés en salaire (et non en facture), même pour les associations de médias qui animent des ateliers. Si vous avez des questions sur l’Éducation aux médias, vous pouvez nous contacter à l’adresse suivante : snj@snj.fr.
Le SNJ soutient les journalistes investis dans cette mission d’intérêt général, comme les enseignants et acteurs de l’éducation populaire volontaires à l’initiative de ces projets “sur mesure”. L’EMI, reconnue pour renforcer nos valeurs fondamentales telles la liberté d’expression et le droit d’être informé, ne doit pas être sacrifiée au nom de la rigueur budgétaire.
Syndicat national des journalistes (SNJ)
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