Samedi, le Kabardock faisait sa rentrée aux couleurs de l’île Hippocampe. Zily y a enflammé la scène avec un naturel désarmant.
Quand, longtemps avant le début du concert, les abords de la scène sont déjà bondés, c’est qu’on a afffaire à une vedette. Samedi au Kabardock, Zily était manifestement très attendue. On nous avait parlé d’une star, d’une diva… si diva est un rien péjoratif, nul doute que la reine mahoraise a brillé de mille feu dans la nuit portoise en toute simplicité.
Vêtue d’une robe mi boule à facettes, mi cote de maille, Zily enchaîne les tubes, se la joue modeste, attire tous les regards. Musicalement, c’est impécable. Et d’une redoutable efficacité ; les pieds dansent tout seuls.
Nous l’avouons, nous ne la connaissions pas. Mais dès les premières notes, nous avons compris que nous étions bien seuls dans la foule de fans. Les refrains repris en choeur, les morceaux connus de tous – les millions de vues sur Youtube en attestent -, l’énergie communicative, tout cela est l’apanage d’une grande dame.
Pour une soirée d’ouverture de saison, le Kabardock a fait fort. Fort de nous plonger dans la culture populaire mahoraise, fort de nous emporter par delà Madagascar, dans le canal du Mozambique, là où se croisent les musiques malgaches, africaines et comoriennes. L’ambition de Zily de diffuser la culture de son île partout dans le monde n’est pas un vain mot.
Pour marier aux nourritures spirituelles les nourritures terrestres, quoi de mieux que de manger un repas concocté par les dames de l’association Belle Rose. Parce que, tant qu’à découvrir la culture le l’île Hippocampe, autant le faire le ventre plein. En ces temps de défiance préfabriquée vis-à-vis de nos voisins mahorais, nous remercions le Kabardock de nous permettre de faire enfin connaissance.
Philippe Nanpon
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