Lycée Pierre Lagourgue au Tampon.

Mémoires du Tampon : Jimmy Vallon raconte « la vie d’avant le téléphone »

LES APPRENTIS JOURNALISTES DU LYCEE PIERRE LAGOURGUE AU TAMPON

Nous publions chaque semaine les productions journalistiques réalisées par les élèves de la 2nde Bac pro sécurité du lycée Pierre Lagourgue au Tampon. Une équipe de Parallèle Sud y a effectué sept séances entre novembre 2024 et février 2025 dans le cadre du centenaire du Tampon. L’objectif : réaliser des portraits de Tamponnais et raconter l’histoire de la ville à travers le regard de ceux qui l’ont vue changer et évoluer au fil des années. 

Ces interventions, soutenues par leur professeur Patricia Hoarau, ont permis aux élèves d’interviewer les personnes de leur choix, venues de l’extérieur du lycée ou travaillant déjà dans l’établissement. Les lycéens ont ensuite restitué ces interviews sous la forme d’un article, d’un podcast ou d’une vidéo.

Dans le cadre de notre projet sur le Centenaire du Tampon , nous avons interviewé M. Vallon, professeur au lycée Pierre Lagourgue, pour découvrir son vécu sur la commune.

Nous nous sommes rendus sur son lieu de travail.

Bonjour , nous sommes en première année de BAC PRO sécurité et nous aurions aimé vous poser quelques questions à propos de votre vécu au Tampon. Tout d’abord, nous vous laissons vous présenter.

Bonjour, je m’appelle Jimmy Vallon, j’ai 54 ans. Je suis né à Saint-Pierre et j’ai toujours vécu au Tampon.

Quel métier exercez-vous ?

Je suis professeur en lycée professionnel au lycée Pierre Lagourgue depuis bientôt 25 ans.

Depuis combien d’années connaissez-vous la ville du Tampon ?

Depuis toujours car je suis natif du Tampon.

Que pouvez-vous nous dire sur la commune du Tampon, une chose qui vous tient à cœur ?

La ville du Tampon c’est une ville agréable où il fait bon vivre parce qu’on est pas trop bas, où il fait trop chaud, et pas trop haut, où il fait trop froid. C’est une ville où il y a plusieurs aspects : il y a son aspect rural et son aspect urbain et puis c’est une ville calme où les gens sont posés. J’aime beaucoup cette ville.

Avez-vous vu des changements plutôt progressifs ou plutôt rapides ?

Oui ! Beaucoup de changements si on compare sur les 5 dernières années. Surtout par rapport au nombre d’immeubles qui sortent de terre en ville. On avait pas l’habitude de ça : le Tampon était une ville où il y avait très peu d’immeubles, le seul que l’on voyait était la Tour des Azalées et du coup, il y a de plus en plus d’immeubles. Avant le Tampon c’était une ville où il y avait plus de petites maisons, un habitat individuel et pas un habitat collectif. C’est le changement notoire que je vois et puis il y a beaucoup plus de monde au Tampon.

Qu’en pensez-vous ?

Moi personnellement le fait qu’il y ait beaucoup d’habitat collectif comme ça, je trouve que ça ne fait pas très joli. Moi je préférais le Tampon d’avant, mais il faut que les gens trouvent des logements et des endroits pour vivre ça c’est normal .

Quel souvenir avez–vous du Tampon dans votre jeunesse ?

Le souvenir que j’ai dans ma jeunesse c’est mon enfance quand j’habitais à Terrain Fleury. Je suis allé à l’école et au collège de Terrain Fleury… Les souvenirs c’est la camaraderie, le fait de revoir des amis à moi, de mon enfance, le fait de les revoir au Tampon et de constater l’évolution de chacun, les voir vieillir, le fait de se rappeler de bons souvenirs d’enfance.

Un souvenir que vous aimeriez revivre et pourquoi ?

Oui les parties de foot avec les copains dès que l’on avait fini l’école, on déposait le cartable, on prenait même pas le temps de prendre un goûter et on filait au terrain de foot, on jouait jusqu’à tard le soir quand le soleil venait de se coucher .

Pourquoi ce souvenir ?

Car la camaraderie c’est l’insouciance, il n’y avait pas de téléphone c’étaient les camarades avant tout et puis j’étais à l’école primaire c’était super ! Voilà ça c’est important : la camaraderie, les amis.

Que pensez–vous de ce projet ?

Ce projet est très intéressant parce qu’il me semble que c’est pour les 100 ans de la ville du Tampon. C’est important de se rappeler le Tampon d’avant et c’est bien que ce soit des jeunes qui s’intéressent à ça, qu’ils voient l’évolution de notre mode de vie et de la société .

Pourquoi avez–vous accepté de participer à ce projet ?

C’est important de transmettre un certain nombre de choses aux gens, aux jeunes et de leur montrer comment l’on vivait avant.

Nous vous remercions pour cet entretien qui nous a apporté plus d’informations sur notre commune. Merci pour cet échange !

Entretien effectué par Soubadou Mathias et Turpin – Amalou Noah .

A propos de l'auteur

Jéromine Santo Gammaire

Journaliste. En quête d’un journalisme plus humain et plus inspirant, Jéromine Santo-Gammaire décide en 2020 de participer à la création d'un média indépendant, Parallèle Sud. Auparavant, elle a travaillé comme journaliste dans différentes publications en ligne puis pendant près de quatre ans au Quotidien de La Réunion. Elle entend désormais mettre en avant les actions de Réunionnais pour un monde résilient, respectueux de tous les écosystèmes. Elle voit le journalisme comme un outil collectif pour aider à construire la société de demain et à trouver des solutions durables.

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